San Francisco Rush nous propose de parcourir les rues de San Francisco dans des courses de Stock Car où le rentre-dedans est de mise. La réalisation du jeu semble être passée dans les mains pleines de cambouis d'un mauvais garagiste mal rasé et empestant l'huile de vidange. Les graphismes n'ont rien de folichon, avec des textures sans détail et des couleurs délavées. La jouabilité est médiocre, la voiture tourne très mal et se prend souvent la rambarde, et le fameux brouillard de la Nintendo 64 est également omniprésent. M'enfin, les courses 100% arcade proposent beaucoup de relief. Ça monte, ça descend, c'est énergique. Les décollages dans les airs sont nombreux et souvent vertigineux. Du coup, avec des concurrents particulièrement coriaces, je me suis bien amusé sur ce jeu de course cabossé, dont la mauvaise réputation m'avait fait craindre le pire. Côté bande son, c'est réjouissant, entre rock binaire et salsa joviale, les programmeurs ont comme qui dirait pété un câble.

Adapté d’un jeu arcade, la version N64 faisait partie des premiers jeux de caisse de la console. Loin d’être extraordinaire à sa sortie, SF Rush ne soutient pas la comparaison avec la référence du genre sur la N64 : Ridge Racer 64. Trop de défauts à mon goût ont progressivement plombé l’expérience de jeu, même si mon premier contact a été plutôt bon. Pilotage sans prise de tête, sans subtilité aussi, mais un premier circuit sympa. Graphiquement toutefois, c’est assez triste, avec des textures baveuses et un brouillard omniprésent. Certes, le Golden Gate Bridge dans le brouillard, ça fait partie du folklore ; mais toute la ville ! Et pas moyen d’enlever cette brume : dans les options, on ne peut qu’en ajouter encore plus ! Une mauvaise blague ? Passons, car le plus gênant, c’est quand même les 5 autres circuits que compte le jeu, très répétitifs, bien trop longs (2 à 3 minutes par tour), abusant de lignes droites, et concernant tout particulièrement le dernier, une confusion telle que même les IA adverses se paument ! L’ennui finit donc par gagner, alors que l’esprit déjanté et très arcade de SF Rush laissait imaginer de folles virées dans la ville de San Francisco.