Silent Hill... Sans doute le jeu qui m'a fait changer ma façon de voir les jeux vidéo ! Fan d'horreur, approchez ! Vous pensez ne jamais pouvoir flipper devant un jeu vidéo ? Essayez Silent Hill, vous devriez changer d'avis ! Mais attention, vous allez pénétrer dans un monde où seule la folie règne ! C'est à vos risques et périls ! Silent Hill vous plonge dans un monde glauque, malsain et rempli de mystères. Imaginez, vous êtes seul dans un hôpital... Les murs tachés de sang, vous entendez du bruit, mais vous ne trouvez pas d'où ça provient. Vous essayez de sortir de ce monde, mais plus vous avancez, plus vous plongez en enfer. Voilà ce que vous propose Silent Hill. Si vous n'avez pas peur de faire dans votre caleçon, foncez !

Konami a eu l’audace de démarrer une nouvelle série sur les plates bandes de Capcom avec son Resident Evil, et ils s’en sortent avec les honneurs : l’ambiance du soft est encore plus flippante et malsaine que le jeu culte de Capcom, grâce à des angles et des mouvements de caméra très originaux et une bande-son réussie. Dommage que la réalisation soit si faible (pixelisée), que la durée de vie soit si courte (10 heures), et que la narration soit si floue (on ne comprend pas tout le scénario en terminant le jeu !).

Si le concept et le scénario de Sillent Hill ont gagné mon respect, je ne peux malheureusement pas prétendre porter ce monument du survival-horror dans mon cœur. Sa pauvreté graphique et son absence d’ergonomie ont peu à peu fini par avoir raison de ma patience. L’exemple même du soft génial dans le fond, mais qui a beaucoup trop mal vieilli pour espérer me séduire à l’heure actuelle. Certains pourraient malgré tout le trouver à leur goût, et je les comprendrai tout à fait. Quant à moi, je préfère largement me tourner vers les épisodes suivants.

Silent Hill, un titre particulier à mon cœur, puisque je le considère encore aujourd'hui comme un chef d'œuvre de l'horreur. Pas aussi puissant que Silent Hill 2, il n'en reste pas moins un pionnier du genre survival horror. L'équipe derrière Silent Hill a décidé de ne pas affronter frontalement l'autre série en vogue et tout aussi révolutionnaire qu'est Resident Evil, en proposant un autre type d'horreur. Ici, on oublie les jump scares (sursaut), place à une ambiance qui va jouer sur une de nos peurs les plus primaires, le noir, l'inconnu. Quels monstres et immondices y a-t-il au fond de ce couloir ? Une peur qui va vous agripper de la première à la dernière minute ! Pourtant, tout n'était pas gagné à l'avance, Silent Hill accusait déjà un certain retard technique à sa sortie, et une jouabilité pas tout le temps répondante, mais c'est sans compter sur toute la puissance évocatrice du jeu à vous faire revire vos pires cauchemars, grâce à une direction artistique de tous les instants, d'une ambiance sonore musicale en parfaite adéquation, et un scénario faisant perdre leurs repaires aux joueurs. Un grand jeu vidéo, même encore aujourd'hui.

Découvrir une œuvre fondatrice longtemps après sa sortie a quelque chose d'à la fois très excitant et intimidant. À l'opposé de la concurrence et de son escouade militaire chargée de sauver le monde, le jeu de Keiichiro Toyama nous glisse dans la peau d'un père de famille dont on ne sait rien, sinon qu'il a perdu sa fille lors d'un accident de voiture. D'ailleurs, tout au long du jeu, nous sommes noyés dans un épais mystère autour de notre venue dans cette ville de Silent Hill. C'est quasiment nu et culotté que l'on nous impose de traverser des rues emplies de monstruosités. Harry Mason, personnage principal sans réel contexte, s'enfonce dans la noirceur au fur et à mesure de sa quête. Un périple personnel au cours duquel j'ai énormément apprécié la nostalgie qui s'en dégage. Mention spéciale pour la BO exemplaire d'Akira Yamaoka, sans qui l'aura n'aurait sans doute pas été la même. Le titre accuse techniquement le poids des ans, mais il m'a semblé qu'à l'instar d'un vin qui s'enrichit, ces limitations viennent faire grandir l'angoisse de se retrouver seul face au brouillard, seul face à la décision d'avancer au risque de sombrer un peu plus dans la folie. Culte, tout simplement.