Un Sonic sur MegaDrive, c'est toujours une joie. Celui-là était attendu, car Sonic passait dans le monde de la 3D ! Ce Sonic est en 3D isométrique ; le jeu est très beau pour une MegaDrive, c'est la première chose qui marque ! Mais la maniabilité est un peu spéciale. On ne s'y fait pas de suite (comme souvent avec les jeux en 3D isométrique) et après quelques heures, on commence à contrôler. Le saut dans ce genre de monde isométrique est assez difficile à contrôler de prime abord ! Il faut du temps et ensuite c'est bon, on y parvient. Le jeu est long, c'est sûr, et les niveaux se suivent et ont tendance à se ressembler un peu trop à mon goût : toujours le même genre de sol (les couleurs changent mais bon...). Le nouveau principe (récupérer des petites bêtes pour passer le niveau) est excellent, et les boss sont assez coriaces. Mais bon, on a du mal à retrouver le monde de Sonic. Après un Sonic & Knuckles parfait, la 3D n'est pas encore pour Sonic.

J'ai très attendu ce jeu. Un nouveau Sonic, c'est toujours un évènement ! En fait, je n'ai pas trop craint cette nouvelle 3D, puisque l'un de mes jeux de cœur n'est autre que Landstalker. Et bien, j'aurais peut-être du, car il s'avère assez compliqué d'évoluer dans ce monde. Entre le spindash et le simple saut, on n'arrive pas à trouver son affaire pour dominer en matière de maitrise du petit hérisson bleu. Sonic 3D souffre surtout de la comparaison entre ses prédécesseurs. Durant toute la série, ça allait à 100 à l'heure, bref, c'était l'éclate ! Ici pas trop de vitesse, pas trop de looping, on se casse plutôt la tête à essayer de dégommer la moindre télévision magique (les boites à anneaux et autres, vous voyez ?). C'est un peu désobligeant... Pourtant le jeu a pas mal de choses pour lui : il est plutôt beau, il y a des Bonus-Stage (moches, oui, mais y'en a) et le système des Flickies (des petits oiseaux) à récupérer est plutôt bien trouvé. Finalement, je mets un "Oui, mais..." logiquement, car je suis partagé, même si j'imagine que les fans de Sonic seront sans aucun doute très déçus par ce nouvel opus. A essayer avant d'acheter, si possible.

Voici le mal aimé des Sonics de la génération 16-bit et un des (très) rares jeux du hérisson sur Saturn. Sonic 3D est signé par les anglais de Traveller's Tales et présente une 3D isométrique déroutante qui demandera un vrai temps d'adaptation pour y jouer. La gestion et la réception des sauts sont délicates et au début, on a du mal à apprécier les hauteurs et les directions. Comme Sonic court à toute berzingue, il faudra s'y reprendre à plusieurs reprises pour bien viser un ennemi ou les télés. Pourtant, j'ai pris plaisir à sauver nos amis les Flickies. Avec quelques accélérations bien senties et des trouvailles visuelles, Sonic 3D mérite largement mieux que la réputation qu'il traîne. Il est très beau et les musiques sont fantastiques, certains thèmes ont même été repris dans Sonic Adventure sur Dreamcast. Le jeu joue la carte de l'exploration avec des niveaux bien construits et une aventure prenante. Déroutant certes, mais ça reste tout de même un bon Sonic.

Après 5 épisodes mythiques en 2D scrolling horizontal sur Megadrive et Mega-CD, Sega décide de changer la formule de Sonic pour passer sur une vue isométrique et ainsi, cède à l'appel de la 3D pré-calculée. Et c'est là que les problèmes vont commencer pour notre hérisson, puisqu'après ce jeu il faudra attendre 2017 avec Sonic Mania pour que la mascotte de Sega se voit offrir un titre digne de ses débuts fulgurants. Si on garde l'ambiance et la touche Sonic dans le design des environnements, le gameplay, lui, est littéralement transformé. La sensation de vitesse est grandement amoindrie au dépend d'une sorte de jeu de plateforme où on a un peu l'impression de glisser sur un sol gelé (sensation exacerbée lors de l'insupportable zone de glace). Une sorte de lourdeur s'installe dans chaque déplacement. La précision pour toucher les ennemies en prend évidemment un coup dans les dents, et le level design aussi. Reste que les boss sont assez jolis et possèdent des patterns intéressants. Les stages spéciaux par contre ne sont pas très agréables, et la récupération des émeraudes ne présentent plus d’intérêt étant donné que le jeu ne permet même pas la transformation en Super Sonic.

Histoire de montrer toute mon objectivité, en tant que fan de Sega, je m'en vais taper sur mon plus grand héros. J'ai commencé avec le premier Sonic sur Mega Drive : de la vitesse, des musiques enjouées et des niveaux qui m'auront marqué à vie. Ici, le seul mot d'ordre c'est de s'embêter, de réfléchir, de patiner avec ce Sonic qui crie à l'aide, car il sait que la 3D va être la pire idée du siècle pour lui. Le mot amusement n'existe pas ici, on réfléchit trop pour un Sonic et on est parfois bloqués, oui bloqués sur un Sonic !!!! Ce jeu est à bannir des esprits et du grand parcours de ce bonhomme, abusé par des tentatives humiliantes et décevantes. Impossible d'y rejouer aujourd'hui, c'est le Alex enfant qui vous parle et vous donne son avis ; un enfant déçu et attristé par ce titre.

Comme la plupart des avis ici présents, je suis mitigé à propos de ce jeu. C'est vrai que techniquement je n'ai rien à lui reprocher : le jeu est très beau pour un titre arrivé en fin de vie de la console, avec des décors en 3D isométrique et des effets assez étonnants pour une Megadrive (même si le sol en damier pourra finir par lasser à force) de gros sprites, et les musiques comptent parmi les plus belles de la console (écoutez celle de Diamond Dust vous verrez)... Il y a des petites choses intéressantes. Mais est-encore un Sonic ? Le sous-titre Flickies Island en version occidentale laisse sous-entendre que ce serait plus une suite au jeu Flicky sorti longtemps avant. Et dans les faits, c'est un peu ça : vous devez trouver cinq flickies (oiseaux) et les emmener à l'anneau magique pour les sauver, ce qui débloque aussi une nouvelle section de niveau. De plus, où est la sensation de vitesse si grisantes des jeux précédents ? Là, malgré la présence du spin dash, l'animation reste assez lente. Et j'aurais aimé une jouabilité plus précise. Nous avons donc affaire à un jeu très particulier, qu'on pourra aussi bien aimer que détester. C'est vrai qu'il y a de quoi rester perplexe.