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Star Ocean 5 m'a laissé globalement un souvenir relativement positif malgré de réelles faiblesses. Un jeu fluide qui repose sur un système de combat intéressant, exigeant, et qui pousse dans ses derniers retranchements le concept établi depuis le début de la série, à savoir un gameplay à la croisée des chemins entre A-RPG et RPG classique. En effet, il permet de jouer les 7 personnages du jeu en même temps dans l'arène dédiée. Ce qui, il faut bien l'avouer, est assez grisant et véritablement osé, là où bon nombre de RPG joue la carte de la tranquillité en allant au grand maximum jusqu’à 4. Dans ce chantier bourré de magies qui explosent à tout va, de cris incessants, de combos, de stun ou de counter attack, on trouve un peu de répit via son menu de magies et d'items. Si le gameplay est solide et que le chara design d'Akiman (Street Fighter) tantôt classique, tantôt osé (Flore est totalement Puff Puff), affirme un coup de crayon élégant, je déplore hélas un jeu qui manque de moyen : une bande-son plus chiche qu'avant, ce sentiment de confinement de par ses environnements fort peu nombreux, et sa mise en scène souvent expédiée alors que certains moments forts méritaient mieux.
Mais que s'est-il passé ? Cet épisode était celui des vingt ans de la saga initiée chez Enix en 1996, et franchement, ce jeu est tout sauf un cadeau. Le manque d'ambition du soft se ressent partout : pas très beau, et le chara-design signé Akiman pue le fan-service concernant les persos féminins ; l'aire de jeu est réduite à une seule planète dans des surfaces de jeu très réduites. D'accord, il y a un passage dans l'espace, mais ça ne suffit pas. Le système de combat temps réel est une fausse bonne idée : en effet, si le système est plutôt bon sur le papier, cela s'avère confus à l'écran avec la débauche d'effets et de chiffres.
Même l'histoire est décevante, et je ne parle pas de mise en scène lors des cinématiques : il n'y en a pas du tout. Même pas de champ / contrechamp, mais on peut bouger la caméra autour des personnages... On aurait pu compter sur les musiques pour relever la sauce, mais là on sent que Sakuraba n'a pas eu le temps de faire une OST complète, à tel point que certaines sont des reprises à l'identique du troisième épisode. Star Ocean 5, l'exemple type du jeu paresseux sur quasiment tous les plans. Pour son anniversaire, la saga méritait largement mieux.