Même après plusieurs années, le jeu n'a pas pris une ride (sauf en ce qui concerne les graphismes) car tout y est ! D'abord, le mode "arcade" où le principe est très simple : il suffit de finir la course dans le temps imparti. Dans ce mode la moto peut atteindre la vitesse de 324 KM/H ! Ensuite, le mode "original" où là, les choses se compliquent un peu. Dans ce mode de jeu, à l'instar de "Gran Turismo", vous gagnez de l'argent pour augmenter les performances de votre bécane. Vous pouvez tout modifier, le cadre, les pneus, les freins, le pot d'échappement, l'huile, le mécanicien, et surtout, le moteur. Bien sûr, en faisant ces quelques modifications, on sent une réelle différence. Par contre, ce que je trouve un peu dommage, c'est qu'il n'y ait pas de mode deux joueurs, et également le choix du nombre de moto, limité à… une !

Hang-On était sorti sur Master System, Sega a eu envie d'en faire une version "Super" sur sa Megadrive. Super Hang-On est un jeu de moto tout ce qu'il y a de plus basique : sélectionnez "Arcade" et essayez d'aller le plus loin et le plus vite possible en passant les Check Points, qui vous donneront du temps supplémentaire pour boucler chaque nouvelle étape. Qui dit basique ne dit pas forcement facile, le coup étant de débouler pied au plancher tout le long de la course sans s'opposer au moindre obstacle (concurrents ou panneaux publicitaires). On suit donc là tout ce qui avait été développé dans le "premier épisode". Mais c'était sans compter sur une toute nouvelle option, inédite par rapport au jeu conçu pour les salles : le mode "Original". Un mode bien bien sympathique que j'ai beaucoup aimé. Un sorte de "Story Mode" en somme, où vous pourrez concourir pour des courses, qui vous rapporteront de l'argent afin de monter en grade : acheter de nouveaux éléments pour votre bécane ou engager de nouveaux mécanos ! A noter que les musiques de Super Hang-On sont vraiment très bonnes et que le jeu est plutôt pas mal foutu. Mention spéciale donc !

Bizarre que ce jeu s'appelle Super plutôt que Mega. Enfin, bon, pourquoi pas ! Passons sur la boutade, Super Hang-On est surtout la suite de Hang-On (jeu de moto Arcade porté sur Master System), et est d'abord sorti en salles d'arcade avant d'être porté sur Megadrive. L'auteur initial de ce jeu n'est autre que Yu Suzuki (un nom précurseur ?). Hormis les graphismes, peu de choses ont changé. En effet, le jeu tente une approche 3D du jeu de courses, avec réussite d'ailleurs. Les sprites sont bien plus gros, il y a des décors de fond. Le but du jeu est toujours d'aller au bout de la course avant la fin du Timer. Et plus on avance en prenant les embranchements proposés, plus il y a de monde sur la route. Le jeu est particulièrement difficile, à la manière d'un Outrun avec un skin moto. En tout cas, la chose à retenir la plus importante dans ce jeu est sa bande-son. Quand je pilote ma moto, la vraie, je chantonne toujours ma musique préférée dans ce jeu : Outride a Crisis.

Oui, Super Hang-On est un jeu réputé, portage d'une version arcade de qualité, et oui, c'est l'évolution d'un concept de jeu avant-gardiste pour son époque imaginé par Yu Suzuki ; mais hélas ce concept m'a légèrement laissé au bord de la route en 1993 quand je l'ai découvert sur Megadrive. Le principe est simple, vous choisissez l'Afrique, l'Amérique, l'Asie ou l'Europe, et vous filez à moto et à pleine vitesse sur la route, avec pour seul objectif d'atteindre un check-point dans un temps donné afin de rallonger votre chrono et pouvoir continuer jusqu’à arriver à la fin. Durant les courses, d'autres motos viendront encombrer votre progression et vous devrez gérer votre vitesse afin d'allier efficacité et tenue de route. Et c'est à peu prêt tout ce que le jeu propose. Le gameplay, bien qu'un peu rigide, fonctionne et techniquement, ça tient la route grâce à des effets de perspective et de vitesse saisissants. Cependant, les décors restent sommaires et les 4 courses se ressemblent un peu trop, malgré quelques variations de couleurs assez jolies. Les musiques elles, ont un véritable charme mais n'auront pas suffi à repousser la lassitude que j'ai éprouvée après quelques heures.