Je ne devais avoir que 10 ans, et tuer des boss trois fois plus gros que moi (et en plus, des Minotaures, des Hydres, des Dragons, le genre qui fait peur) m'a donné la fièvre de la dépense et j'ai du y mettre au moins cinq pièces de dix francs pour le finir. Une fortune ! Comme c'était le premier jeu que je finissais, qui plus est sur une borne d'arcade, j'ai une affection toute particulière pour ce Beat'em all avec Elfe, Magicien and co. Du coup, même s'il a des défauts, je ne peux même pas les évoquer ici. Allez si, un, je trouve qu'il est assez facile. Mais que de magnificence, que de magie, que de couleurs chatoyantes et de sprites gigantesques. Le petit système de progression de l'armement à base d'items nous rend encore plus puissant et du coup, on a jamais envie d'abandonner. Nous sommes à l'âge d'or des jeux d'arcade signés Capcom. Entre un Final Fight et un Street Fighter 2, et dans la même veine qu'un Knights of the Round, The King of Dragons est une légende de l'arcade.

The King of Dragons est un beat'em all qui vous plonge dans un univers héroic-fantasy avec des guerriers et des monstres à occire. Capcom a intégré à son titre un système de level-up faisant progresser votre personnage tout au long de l'aventure, le rendant plus puissant au fil des niveaux. L'idée est sympa, et voir votre héros devenir toujours plus fort est cool, mais il est vrai aussi que de recommencer le jeu avec à chaque fois, un perso sans XP, ça devient barbant... Néanmoins, rien de bien grave là-dedans. Capcom nous propose donc son savoir-faire de l'époque, avec un beat'em all efficace et très joliment réalisé. Les couleurs sont nombreuses, ça bouge bien et la bande-son est percutante comme il faut. Après, on aurait voulu un gameplay un peu plus poussé, avec des choppes et des objets à ramasser pour cogner du chevalier... Mais n'oublions pas que le jeu date de 1991. Bref, ce KOD est très sympa à jouer, mais vieillissant ; Il offre de belles sensations stick en mains, mais son gameplay restreint et son level-up boiteux font mal à son replay-value.