Alors que SNK est déjà en perte de vitesse, la firme s'investit dans une nouvelle série : The Last Blade. Se situant pendant l'ère du Bakumatsu, signifiant la fin de l'époque Samouraï, il s'agit en effet d'un jeu de combat à arme blanche. Le jeu diffère immédiatement des autres, surtout par l'apport de sa musique, par moments discrète et mélancolique, à d'autres, ancestrale et digne d'un opéra (!) : une pure Merveille dans le style ! Un choix entre 12 personnages caractéristiques de cette époque, rappelant l'OAV de Kenshin (!), des techs et furys tranchantes, des stages et graphismes de très bonne facture, même si ce n'est pas le meilleur cru de la NG ; bref, tout est là pour passer un excellent moment ! A noter, de très belles cinématiques et quelques plus, comme les transformations de Kaede, le héros et Kagami, le boss de fin... Selon moi, Last Blade est un jeu au style très marquant et vaut tout autant que Samouraï Shodown, pour son "scénario dramatique" ; ce dernier fut bien plus dirigé vers l'"Action", rappelez-vous. Bref, un must très particulier et malheureusement trop discret dans le monde de la "baston", à découvrir d'urgence !

Enfin, un peu de finesse dans ce monde de brutes. Jeu de sabres nippons, The Last Blade se démarque du spectaculaire Samouraï Shodown par sa sobriété. Peu de personnages (mais alors que des bons : de Kaede et son sabre au pêcheur de Tortues en passant par le moine expert du coup de pied) et surtout pas de fioriture. Les combats sont francs et limpides et la décomposition des mouvements est admirable. Le jeu est technique et demande du timing mais n'est pas foncièrement réservé à une élite. Le gameplay étant simple et subtil à la fois, on prendra énormément de plaisir à varier les attaques ou à contrer son adversaire. Ancré dans un japon médiéval vivant, The Last Blade a aussi l'élégance du nacre. Une réussite artistique de tous les instants : des cinématiques d'une beauté formelle à tomber par terre, des décors bouillants de vie ou fantomatiques, une musique incroyable (A noter qu'un des stages repose uniquement sur le souffle du vent !)... Quand tout concorde, on peut le dire, on a bien affaire à un chef d'oeuvre.