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Devant le succès du 1er, Acclaim n'a pas mis trop de temps pour sortir le 2nd. Surtout, Turok 2 s'offre le luxe d'être le premier jeu N64 à profiter du Rampak, cette extension qui améliorait les capacités graphiques de la console. Faut-il parler du scenario ? Un nouveau méchant, Primagen, fait des siennes, alors Turok est appelé pour lui régler son compte. Vous commencerez l'aventure dans une splendide cité envahie par des dinos plus évolués que dans le 1er. L'occasion de constater (avec le rampak) que les graphismes sont superbes. Si Turok 1 proposait l'exploration de jungles ou de grottes sombres, Turok 2 change de décors pour du plus tape-à-l'oeil, tout du moins au début. Car les niveaux sont encore plus longs et plus variés, et de nombreuses missions vous sont proposées, comme sauver des enfants (bof) ou tuer un ennemi en particulier (mieux !). Globalement Turok 2 s'articule de la même façon que son prédécesseur. Cependant, on se retrouve dans certains endroits sans comprendre pourquoi, ce qui rend l'action confuse. Pas trop grave compte tenu de la qualité générale du jeu. A noter : un mode multijoueurs assez moyen.
Ce Turok change pas mal au niveau du background puisque désormais les dinosaures sont équipés d'armes futuristes et que l'on fait la rencontre de zombies ou d'extra-terrestres. Au moins ça dépayse et les décors sont assez soignés. Justement, au niveau technique, la distance d'affichage s'est améliorée et la taille des niveaux est toujours immense. Mais on peut justement regretter qu'il faille tout retraverser de fond en comble pour parvenir à un objectif. Il n'est pas faux aussi de dire que les points de sauvegarde soient trop éloignés. En tant que Turok, il faudra aller à la rescousse de jeunes enfants, battre des ennemis (souvent en groupe) et activer des mécanismes en franchissant des portails pour se téléporter. Finalement ça reste peut-être un peu classique quand on y songe, mais pour l'époque c'est épatant. Les armes comme le lance-flammes ou le fusil à pompe réussissent à convaincre car le jeu est bourrin et sanglant. On peut également à un moment du jeu chevaucher un dinosaure armé pour détruire des installations qui barrent le chemin. Terminons en remarquant la présence d'un mode multijoueur sympathique mais que je trouve moins bien ficelé que celui de Turok - Rage Wars.
Twinsen Threepwood
OUI, MAIS...
Je suis un peu mitigé face à ce Turok 2. D'un côté, on a le droit à une superbe réalisation, l'une des plus belles de la 64, des environnements techniquement et artistiquement de toute beauté, des armes à profusion et super originales (mon dieu, le cerebral bore...), une BO fantastique, des doublages et cinématiques de grande qualité, un bestiaire varié et des boss d'anthologie. Enfin, un bon multi qui, s'il n'égale pas le mythique GoldenEye (mais qui le peut ?), a le mérite d'exister et d'être plutôt bien fourni. Alors pourquoi un "Oui mais", me direz vous ? Parce qu'à aucun moment je n'ai retrouvé l'ambiance du premier Turok. Où sont les tam tam ? Où sont les dinosaures à profusion ? Où est cette jungle libertaire ? Où est cette fluidité exemplaire ? Ici, on se retrouve dans un monde médiéval-fantastique plus proche du comics mais tant éloigné de la fraîcheur et de la vivacité du premier opus. Trop de couloirs, de mutants, de quêtes annexes WTF. Malgré un travail de fond et de forme évident, j'ai fini par profondément m'ennuyer dans ce Seeds of Evil, et ô combien regretter l'Appel de la Jungle du premier opus. Cela reste néanmoins un des meilleurs FPS de la N64. A tester.