Ah, grandissime Virtua Striker, tu m'en auras fait claquer des pièces de 10 balles, toi aussi ! C'est avec grand-joie que je me suis procuré Virtua Striker 2 ver.2000.1 (ouf !) dès sa sortie française, étant un fan invétéré du foot-spectacle dont sont friandes les salles d'arcade. Mes 1ères impressions furent néanmoins mauvaises : autant, sur borne, on ne prêtait pas trop d'attention à la caméra bien trop proche des joueurs, autant, sur console, chez soi, bien au chaud, se retrouver nez-à-nez avec un jeu de foot, aussi graphiquement splendide soit-il, sans pouvoir en changer l'angle de la caméra par rapport au terrain, relève du foutage de gueule le plus total. Mais avec le recul, et quelques heures de jeu dans les mains, on se dit que posséder une bonne vision du jeu n'est pas si primordial que cela dans un jeu typé arcade et, par extension, on finit par se prendre au jeu du spectacle outrancier et des actions spectaculaires, dans la perspective omniprésente de marquer les plus beaux buts. Même si, dans le fond, Virtua Striker 2 est extrêmement dépouillé, les modes de jeu se réduisant au plus simple pour un jeu du genre (il est même impossible de remplacer ses joueurs pendant un match), et bien que la jouabilité ne soit pas exempte de reproches - les gardiens sont ridicules de passivité et les footballeurs ont la fâcheuse tendance à se dérober quand on leur adresse un ballon dans les pieds -, le soft nous procure un plaisir proche de l'extase avec les matchs enflammés qu'il nous offre en mode 2 joueurs, la beauté tonitruante des graphismes n'y étant pas étrangère, tout comme la dimension arcade pure que revendique le jeu. C'est bien le plus important, finalement !