Utiliser le rival de Mario tout juste issu de Mario Land 2 pour en faire le héros d'une nouvelle aventure, pas mal comme idée ! Peut-être qu'en effet, j'ai une préférence particulière pour ce Wario Land plutôt que pour les sempiternels Mario à foison, avec un personnage plus méchant, qui a plus de caractère. Les Mario NES/SNES/GB sont très bien aussi, mais Wario Land est unique : il pose sa patte pour nous proposer autre chose, tout en se basant sur le même modèle. Le parcours de ce méchant nouvelle génération (à bas Koopa !), outre sa face diabolique, nous donne une progression plus axée sur les passages secrets et sur le "scénario" basé sur une recherche toute particulière de pièces d'or. Le support Game Boy convient également bien, et les nouveaux graphismes aperçus dans Super Mario Land 2 mettent en valeur Wario, véritable méchant mastodonte ! Pour le reste, une aventure super bonne avec les pincées de sel des fameuses transformations habituelles (on ne se refait pas !). Même si c'est de la plateforme un peu déjà-vue, on applaudira la prise de risque.

Mario Land 2 a vu la première apparition de Wario, si remarquée que le personnage se verra rapidement offrir sa propre aventure un an après. L’univers irrévérencieux du grossier et cupide Wario n’en est ici qu’à ses balbutiements, et Wario Land n’est pas sous-titré Super Mario Land 3 pour rien : classique dans sa conception, le jeu de plateformes demeure encore assez proche d’un Mario traditionnel. Les pouvoirs de Wario diffèrent toutefois assez sensiblement de son rival : grand amateur d’ail (et non de champignon), jouant de sa force, l’anti-héros peut bousculer ses ennemis d’un simple contact, ce qui engendre toutefois quelques problèmes de collision puisque Wario n’est pas tout à fait invincible non plus. Des petits soucis de maniabilité ternissent également un peu le tableau, mais rien qui n’empêche toutefois de profiter de ce jeu. Assez long, proposant 40 niveaux à la difficulté globalement accessible (avec quelques passages tendus) et pas mal de secrets, Wario Land dispose également d’une ambiance réjouissante, où on traque les pièces non pour gagner des vies, mais bien pour être plus riche à la fin du jeu ! Wah ha ha !!

Wario s'est tellement fait remarquer dans Super Mario Land 2 qu'il a réussi à avoir son propre jeu. Oui, on joue bien avec un méchant. Enfin, c'est beaucoup dire... Disons que Wario est cupide, et après son échec dans le jeu précédent, il est bien décidé à avoir son propre château, plus grand encore que celui du plombier. Alors il se met en quête d'un trésor dérobé par les pirates de l'île Kitchen... 40 niveaux répartis en 7 mondes variés (dont 6 sont obligatoires) vous attendent, pour un jeu long et bourré d'humour. Il n'y a qu'à voir les tronches des ennemis, et des boss parfois géants. Wario est plus bourrin que Mario, plus lourd, mais on finit par s'y faire. Le titre est très soigné, aussi bien au niveau des graphismes que des musiques, même s'il faut s'habituer aux styles un peu moins légers que dans les précédents jeux. On reconnait sans mal la patte de Yokoi Gunpei. Et si le finir en ligne droite est facile - il faut dire que peu de choses vous poseront de vrais problèmes - avoir la meilleure fin parmi 6 possibles nécessite de dénicher notamment les 14 trésors, ce qui donne une dimension d'exploration au titre. Wario Land, il n'y a aucun doute, est digne de ses deux aînés.