Quelque part, j'aime bien ce Warplock. Il y a même quelque chose qui touche au sublime dans cette production made in Data Age. Car plus qu'aucun autre jeu, d'hier et d'aujourd'hui, il défie l'imagination. Tout est minimaliste dans ce jeu, tout est à l'économie, tout est bradé. Des points sur fonds noirs, des trucs non identifiés qui bougent et nous voilà en pleine bataille spatiale entre Jupiter et Neptune. Un "bip" répété sans fin égale une symphonie d'une note. D'après les programmeurs apparemment, les parties les plus courtes et les plus radines en point sont également les meilleures. Nous n'avons donc qu'une vie au compteur et toucher un ennemi ne vaut qu'un point. Ainsi, une partie peut durer dix secondes sur le score particulièrement élevé de huit points (Wahou !!). Et puis pourquoi se soucier de précision quand tout peut exploser à peu de frais ? Les ennemis arrivent par trois, il suffit de tirer sur l'un d'eux pour qu'ils explosent tous ensemble (même par trois, ça ne vaudra toujours qu'un point)... Warplock est véritablement le monolithe noir de l'Atari 2600. Tel un singe, on se grattera la tête devant, avant de se faire un café et de rallumer la Switch pour jouer à Zelda.