J'aime beaucoup les films crétins à la Dumb & Dumber, à la Wayne's World. Dans Wayne's World, Mike Myers excelle dans le rôle d'un proto-geek amateur de Hard-Rock et de filles à gros seins. Dans le jeu vidéo, avoir la tête de Mike Myers sur un petit corps armé d'une guitare électrique, c'est marrant. Voilà un bon point pour un jeu qui n'a pas grand chose pour lui. Tout d'abord, graphiquement, c'est laid. Les ennemis, de la Trompette de la Mort à la Cornemuse enragée (!), sont ridicules et les décors, tristes à mourir. Le level design est totalement raté. On fait un petit saut de rien du tout, on se fait toucher par l'ennemi à l'étage au dessus. En marchant pépère, on passe au travers de plateformes mais pas au travers du piège qui se trouvent entre elles ! La musique, c'est du bontempi minable qui ose massacrer le Bohemian Rhapsody de Queen ! A cette époque (depuis, ça a bien changé), THQ avait une réputation de faiseur de daubes et avec Wayne's World, l'éditeur n'a pas failli à sa réputation.

Pour la beauté du geste, j'ai perdu 2h de ma vie sur cette daube sans nom commise par Gray Matter Entreprise pour THQ. Je ne sais même pas par où commencer. Je n'ai jamais vu Wayne's World et je ne connais que très peu Mike Meyers. On va dire que je partais sans à priori. Déjà le jeu - sous des couverts d'espèce de Tenacious D (sans l'humour et le talent) vous balance un simili-sketch vilain comme tout entre les 2 compères, amateurs de rock : l'occasion de profiter de dialogues navrants et de leur "Top ten des pires jeux vidéo de tous les temps" : ils ont oublié de mettre le leur. Pour le reste, une espèce de jeu de plateforme vilain comme tout, avec des niveaux dégueulasses, un contrôle horrible (on peut vaguement sauter, tirer des ondes musicales, se baisser et c'est tout) et des monstres summum de non-goût. A la limite, ça peut être cohérent avec l'esprit WW, mais la progression est tellement navrante, le level design tellement pourri, qu'on prie pour vite en finir et arriver à cet espèce de dernier niveau où Meyers doit délivrer son pote d'une espèce de savonnette géante rose... A la fin, ils refont leur liste, mais leur jeu n'y est toujours pas. Dommage, ça aurait été drôle.