Il y a des jeux qui restent dans nos mémoires, d'autre qui nous laissent un goût amer et d'autres qui passent presque inaperçus : c'est le cas de A Boy and His Blob, aussi appelé : Trouble on Blobolonia. Vous êtes un garçon, et vous avez trouvé un "Blob". Mais un blob, c'est quoi au juste ? Eh bien, c'est tout simplement une sorte de guimauve blanche qui vous suit en sautant. Mais la particularité de ce personnage, c'est de pouvoir se transformer à volonté en tout et n'importe quoi (un peu comme les barbapapas). Pour que Blob se transforme, il faut lui donner des chewing-gums de différents goûts, et chaque goût représente une action... Mais le problème de ce jeu, c'est que tout est en anglais, et pour couronner le tout, chaque transformation n'est pas très claire. Je donne un exemple : il y a un parfum qui s'appelle "root beer". En lui donnant ce chewing-gum, votre blob se transforme en... roquette ! En conclusion, un petit jeu bien sympa, mais pour certains, l'anglais pourrait être un sacré handicap !

Il y a de ces jeux qui sont l'exemple même de la contradiction. A Boy and his Blob en est un. Je ne saurais vraiment pas trop quoi dire entre le j'aime/j'aime pas tant je suis partagé. On peut s'y emmerder ferme ? Oui mais l'ambiance est envoutante. La forme est complètement basique ? Le fond est vraiment creusé. Les plus ont leur liste à rallonge, les moins aussi. Quand j'étais gosse, ce jeu ne m'avait clairement pas laissé un souvenir impérissable, je ne l'aimais pas réellement mais ne le détestais pas (au point de l'avoir revendu. Puis racheté de nombreuses années plus tard, nostalgie à la con). Aujourd'hui, quand j'y rejoue je ne me sens pas plus subjugué, je vois juste ce qui fait de ce titre un jeu "à part". Il est peut-être symbolique d'une période révolue comme Prince of Persia, mais ce n'est pas pour autant que je m'agenouillerai devant. Il a ses qualités, mais ses défauts sont aussi là. Je ne sais pas comment le formuler, il m'a l'air toujours aussi inaccessible lorsque je repense à ces souvenirs d'enfant, mais particulièrement basique quand je le revois maintenant. Tout un contraste, du début à la fin. Je ne l'aime pas, je ne le déteste pas. Point.

Je vais être court et radical dans mon avis : Si vous n'êtes pas l'un des pauvres gamins que ce jeu a traumatisés ou marqués, mieux vaut que vous n'y jouiez pas ; entre un manque d'explication qui rendra les premiers pas très compliqués et un univers vide pour un plus de 12 ans (habituel de la NES certes), A Boy and His Blob est l'un de ces jeux qu'un membre de votre famille ressort d'un placard comme ça, pour le fun et la nostalgie, et qui aurait mieux fait d'y rester. J'ai dû y jouer pendant une vingtaine de minutes, et je ne garde pas un seul bon moment en tête de ces 1200 secondes sur ce jeu vide d'intérêt. (Cet avis pertinent et impartial vous a généreusement été offert par la Kuroro Industries)

J'ai une profonde sympathie pour A Boy and his Blob. Non que le jeu soit parfait, mais on peut tout de même beaucoup s'amuser à évoluer dans ces décors, certes simplistes, avec son ami le blob. Surtout que les transformations sont multiples. Pour faire court, le blob aura toujours une solution pour vous ! Au début, d'ailleurs, c'est plutôt la consternation : on ne sait pas trop quoi faire et on ne saisit pas tout de suite le principe de ce jeu. Mais je dois dire que cette plongée dans l'inconnu m'a plutôt intrigué. En effet, donner des chewing-gums de différents goûts à son pote le barbapapa, comme dirait portnawak, pour qu'il se change en parapluie, en bulle ou en passerelle, cela n'a rien d'évident au démarrage d'une première partie. Comme votre personnage, le "boy", est un simple petit garçon, pas le droit à l'erreur, sinon vous êtes bon pour recommencer au prochain pseudo checkpoint. Sur ce dernier point, c'est peut-être ce que je reprocherais à cette cartouche : il faut faire gaffe à tout ce que l'on fait, que ce soit dans l'eau ou au bord d'un précipice. Attention aux pics !!