Actraiser fait partie des jeux cultes de la Super Nintendo, et offre la possibilité d'incarner un dieu qui doit reconquérir le monde qu'il a créé. Pour cela, il vous faudra vaincre les monstres qui ont peuplé votre monde dans des phases d'action rythmées et assez corsées, et aidez vos humains à y vivre à nouveau dans des phases de simulation plaisantes et aux graphismes gentiment désuets. Le but ultime est de reconquérir toutes les terres de votre monde, et de vaincre votre ennemi juré, le démon Tanzra. Le jeu est assez long, et les alternances entre phases d'action et phases de simulation apportent beaucoup de variétés à l'ensemble. Quand, en plus, la musique (signée Yuzo Koshiro, une référence de la musique du jeu vidéo) est superbe, on ne peut que s'incliner devant tant de merveilles. A noter que le jeu est entièrement en français, dans un langage plutôt soutenu. Comme je suis un peu éreinté, j'arrête là mon avis, mais je ne peux que vous inviter à essayer ce jeu si vous ne le connaissez pas encore, car Actraiser fait partie de ces jeux magiques que je ne suis pas prêt d'oublier !

Aux commandes de Dieu lui-même (excusez du peu), vous êtes appelé à l'aide pour restaurer la paix dans un monde dévasté par Satan. Si ces quelques détails scénaristiques seront évidement censurés dans les versions occidentales dont la localisation en général ne manquera pas de laisser sceptique, il ne faudrait pas pour autant renier la qualité de nos bonnes vieilles versions 50Hz. En effet, quelles que soient les lacunes engendrées par ce procédé ou la rigidité sans pareille dont fera preuve votre personnage, on reste du début à la fin ébahi par tant de beauté, d'ingéniosité et de poésie. Pour l'époque, l'idée de mêler deux genres différents, d'un côté la plate-forme pure et de l'autre, un aspect gestion qui demandera de repeupler le monde, est extrêmement originale en plus de stimuler un réel investissement de la part du joueur. Il va sans dire que sublimé par des décors fabuleux (ah, la pleine lune du troisième niveau !) et une bande sonore qui compte parmi les meilleures de la console, le concept général d'Actraiser lui offre une place de choix au sein du panthéon videoludique.

Il a fallu la sortie du remake d’Actraiser environ 30 ans plus tard pour que je me lance dans l’aventure de ce premier opus, me disant que j’avais sans doute raté quelque chose. Voyons voir ça. Actraiser vous propose ici d’incarner un dieu devant aider les humains à prospérer en éliminant les monstres sur leurs territoires. La particularité du titre vient de l’alternance entre des phases de plateformes et des phases de gestion. Ces dernières, même si elles sont assez sommaires et peu variées, apportent une certaine originalité au jeu et offrent une pause agréable et méritée après d’âpres combats de boss. En effet, les phases d’action n’ont rien de facile, votre héros étant un peu rigide et lent. Néanmoins, la maniabilité est très correcte et les variété des niveaux et des boss offrent un challenge intéressant. Les graphismes sont réussis même si la partie simulation est plus digne de la NES que de sa grande sœur. La musique accompagne admirablement votre aventure et est une des meilleures que j’ai pu entendre sur cette console. Alors, étais-je passé à côté d’un vrai bon jeu ? De toute évidence : oui… mais pas d’un grand jeu.