Rondo of Blood (Chi no Rondo en VO) étant sorti uniquement au Japon sur l'extension Super CDROM² de la PC Engine, il aura fallu attendre la sortie du jeu sur PSP (inclus dans Dracula X Chronicles) puis sur la Console Virtuelle de la Wii pour enfin en profiter ! On retrouve ainsi une réalisation à mi-chemin entre les volets NES et SNES sur le plan technique. Graphiquement, on alterne entre de jolis décors, et d’autres franchement ternes que la musique, superbe (et qualité CD), parvient largement à compenser. Rondo of Blood n’est cependant pas linéaire : Ainsi, outre 8 niveaux principaux, des passages secrets vous mèneront à 4 niveaux cachés plutôt corsés, et des jeunes demoiselles en détresse à sauver ! L’une d’elles, Maria, sera également disponible, et son maniement diffère de celui de Richter Belmont. Et puis, plus encore que dans les autres jeux de la série, les combats contre les boss sont ici vraiment mémorables ! Peut-être un peu trop classique dans sa conception – les niveaux étant moins palpitants que ceux parfois démentiels des 3ème et 4ème volets -, Rondo of Blood n’en reste pas moins un des meilleurs Castlevania… et un classique, au sens noble du terme !

Cet épisode de Castlevania sur la console 8 bits de NEC constitue bien plus qu'un simple jeu de plateforme. Précédant l'excellent mais trop facile Symphony of the Night sur PlayStation, Rondo of Blood érige avec classe les prémices conceptuelles de son glorieux successeur : la structure du jeu n'est pas vraiment linéaire, bien qu'il faille comme à l'accoutumée enchaîner les niveaux pour finir sur un bon vieux boss des familles. Le tour de force réalisé par le titre de Konami est qu'il regorge de secrets tels qu'ils permettent parfois de découvrir des niveaux entiers ! En effet, selon le chemin emprunté par Richter Belmont que vous dirigez, vous aboutirez à une portion de jeu différente, avec un gardien de fin de niveau également différent. Les diverses possibilités offertes dans votre progression renouvellent sans cesse le plaisir de la découverte. Sachant que cet excellent opus de Castlevania, sorti sur Super CD-ROM, dispose en plus de musiques exceptionnelles - les bruitages ne profitant certes pas du support CD - et d'un graphisme chiadé bien qu'inégal, ainsi que d'une jouabilité de grande qualité malgré la lourdeur de Richter, comment ne pas s'enthousiasmer ? Du grand art.