Alfred Chicken, "légendaire" platformer américain, m'avait laissé sur une note nauséeuse teintée de colère pour son itération NES. Je me suis ensuite attaqué à la version SNES, et autant vous dire, l'odeur de l'huile rance à nuggets périmés a vite fini par me revenir. De prime abord, je constate un vrai effort sur les graphismes : colorés, très cartoon, avec un travail sur la profondeur, Alfred Chicken n'est pas dégueulasse, soyons honnête. Seulement voilà, on regarde le plat, mais ensuite, il faut le goûter. Et là, les crampes arrivent. Toujours ce level design de la mort qui me rend fou en 2 minutes. Toujours cette musique qui devrait être interdite par la convention de La Haye. Alfred saute, rebondit, plane de ses petites ailes déplumées ou donne quelques coups de becs pas très bien foutus : peu de choses face à des pièges vraiment corsés, et une difficulté hallucinante (la marque des mauvais jeux) avec, toujours, une mort subite au moindre dégât. Arrivé péniblement au niveau aquatique (oui, je sais) j'ai lâché l'affaire, tant ce jeu fait honte au genre face à un Mario ou à un Donkey Kong présent sur la même machine. Le poulet US aux hormones, c'est berk.