Je connaissais de réputation les Gothics et je savais aussi à quel point ce quatrième volet, signé par un autre développeur, s'était fait étriller par les fans de la série. Pour y jouer, j'ai donc rangé mes armes pour celui du bâton de berger du héros et me suis plongé sans a priori dans cette histoire de vengeance. Bons points, les paysages sont jolis et le monde est attirant. Tout ce qui fait un bon jeu de rôle est également présent : tableau de quêtes, inventaire, carte et arbre de compétences. Hélas, pour un open world, j'ai été vite frustré : il y a des murs invisibles partout. Ensuite, l'aventure manque de souffle. Les dialogues nous imposent souvent un choix de réponse unique et les quêtes, qui nous sont proposées, sont basiques à souhait. En caricaturant, ça donne du "Va me chercher l'épée en bois, je t'en donnerai deux pièces d'or..." Même au niveau des combats, en dépit d'un système d'esquive et de deux ou trois magies, c'est mou. Comme la difficulté de jeu est inexistante (potions de santé à foison) et que les donjons abusent des (très) longs couloirs, j'ai du lutter en plus des ennemis contre la torpeur et les bâillements.

Il arrive que l'on se laisse tenter par un jeu à la piètre réputation pour l'une ou l'autre raison. On sait que la claque n'y sera pas, mais on espère un moment agréable malgré les critiques assassines. La mienne, ce fut son packaging de folie pour un prix dérisoire : carte en tissu, OST, Artbook, livre détaillé sur l'univers du soft, stickers et poster, le tout dans un coffret pour la somme de 10€ sous blister. Difficile de ne pas se laisser emporter. Et pourtant, quelle erreur ! Dès le départ, on se retrouve confronté à la dure réalité : le héros n'a aucun charisme, les doublages sont pitoyables, les quêtes fades et peu ludiques... Le système de combat, assez tactique, aurait pu se démarquer s'il n'était pas répétitif au possible, et les menus à l'ergonomie absente ont fini par porter un coup fatal à mon envie de poursuivre cette aventure ridicule. Inutile de perdre votre temps, il y aura toujours bien mieux à faire.