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Beethoven's 2nd est un jeu de plateforme nous faisant incarner le célèbre Saint-Bernard des films de notre enfance. Incarner, c'est vite dit (tant on dirait une espèce de bulldog) et vite fait (jeu fini en une demi-heure à peine). Tout d'abord : mon dieu que c'est moche ! Vraiment indigne d'une Super NES, voire même d'une 8 bits. Les décors sont minimalistes au possible. Seules quelques animations sont correctes (et encore). Passé un écran titre tout moche, on se rend compte que les chiots de notre héros sont en pointillés : manière de nous faire comprendre à nous, grands débiles, que les chiens ont disparu et qu'il faut les retrouver. Donc premier niveau dans un quartier résidentiel : il faut sauter les clôtures et tuer les ennemis (enfants, chats, agents de fourrière) en aboyant ou en les éclaboussant. Ça les fait disparaitre dans un nuage de fumée. Passé un très laborieux premier niveau (un vrai Die and Retry, avec des loadings punitifs), on sauve un chiots : 4 chiots = 4 niveaux... 2e niveau sans intérêt, 3e guère mieux mais plus de verticalité, et le dernier niveau en forêt, assez sympa mais trop court. On a sauvé tout le monde : générique. Les chiens sont heureux, pas nous...
Notre Saint-Bernard, amoureux de la belle musique, va sauver sa petite famille dans des environnements familiers. Zone pavillonnaire avec une faune humaine lourdement armée (caniches et fusil à pompe), parc forestier louche où se promènent des écureuils pervers, entrepôt du cartel de la drogue de Los Angeles, et canyon avec tout plein de condors à décimer une bonne fois pour toute. Mais qui joue à Beethoven 2nd aujourd'hui ? Des enfants ? Mais quel enfant pourrait jouer à ce truc sans peps, niais et inintéressant à en mâcher ses chaussettes. Les nostalgiques, les amoureux du film ? Ce pudding familial faisandé depuis 1993, non ça n'existe pas, ça n'a jamais existé... Non, les seuls, ce sont ces collectionneurs de daubes en puissance, ces joueurs dépressifs se cherchant une ROM pour se consoler d'avoir raté leur vie. Ce Beethoven triste comme la pluie, pataud comme un sac d'enclumes est un révélateur : celui qui y joue est prêt à jouer à n'importe quoi !