Sorti en 1990 (soit environ 1 an après le film), Beetlejuice est l'adaptation vidéoludique de la comédie fantomatique de Tim Burton. Aux commandes du plus taré des fantômes (incarné par "Batman" Mickael Keaton), le joueur doit traverser une série de niveau plus ou moins alambiqués dans le but de faire peur aux humains. Développé par Rare, qui était encore un tout petit studio, le jeu s'avère malheureusement d'une grande médiocrité. Graphiquement on peut le dire : c'est terriblement moche. Mais vraiment. Au niveau sonore, c'est digne d'une console pré-83, avec des bruitages et des musiques horribles. En dehors d'un ou 2 sprites ennemis sympathiques, le jeu est une bouillie visuelle et auditive, même pour l'époque. Mais passons la forme, le vrai problème c'est le fond : game design insensé (manque d'indication, hitbox mal foutue, des trous qui servent parfois de chemins et qui peuvent devenir mortels 1 seconde après), système de combat au fraises (en gros, on utilise ses vies pour se transformer pour pouvoir uniquement taper en sautant), phases de jeux hyper chiantes, peu de renvoi au film... Le jeu rappelle Bugs Bunny (sur le même support), mais en beaucoup moins bien. Raté !

Beetlejuice est évidemment l’adaptation vidéoludique du film éponyme. Enfin, c’est supposé l’être tant il est difficile de lier les deux. Vous incarnez néanmoins Beetlejuice qui doit… mystère, je n’ai rien compris à l’histoire tellement ça n’a ni queue ni tête ! Je pense n’avoir jamais été autant perdu dans un jeu : le level design n’a aucune logique, vous devez réaliser des actions pour débloquer des passages mais rien n’indique comment faire, il est impossible de deviner si ce qui vous entoure va vous tuer ou non. La « palme » de la débilité revient au boss du premier niveau, invincible pour les non initiés (merci Youtube…). Beetlejuice - ce grand bioexorciste - n’a aucune attaque (à part un coup de pied hautement inoffensif) et ne peut compter que sur son saut affreusement imprécis : crise de nerf garantie. Côté musiques, elle ne sont pas râtées mais ne collent absolument pas à l’ambiance du film. Et n’espérez pas entendre le thème emblématique de Danny Elfman, il est absent. Les graphismes sont affreusement ternes et manquent de précision, surtout sur les phases d’exploration. Bref, ce jeu vient un peu plus garnir le liste des adaptations pourries de succès cinématographiques.