J'ai donc trouvé cette fameuse 46ème salle dans ce manoir qui n'en compte que 45 ! Plus de 35 heures de jeu, j'ai les mains toutes tremblantes et l'air de l'incrédulité. Blue Prince s'est avéré être un véritable défi pour l'esprit, peut-être le plus ardu et le plus inconfortable joué pour ma part (Myst ou The Witness sont plus accueillants en comparaison). Il associe aux énigmes complexes du roguelite et une méchante (et stimulante) part d'aléatoire. Glaner des ressources dans le labyrinthe qu'on construit est tendu et le draft des pièces peut briser notre chaîne d'actions par pure malchance. Au hasard s'ajoutent les incompréhensions : le jeu est intégralement en anglais et certains puzzles jouent un peu trop sur les mots. Les runs s'enchaînent, le jeu peut s'avérer par moment répétitif, voire terrible pour les nerfs. Les découvertes semblent s'épuiser. Et puis, elles s'enchaînent. Les yeux grands ouverts. Le mystère se vit comme une très mauvaise fièvre, mais mon acharnement pour en découdre et le retour brut sur cet investissement sont totalement inédits.