J'ai longtemps cru que l'année 1983 était une année de merde à cause de ma naissance, mais non : c'est surtout la faute à Borderline sur SG-1000. Jouez-y et vous comprendrez pourquoi. Énième portage arcade sur une console qui n'en demandait pas tant, Borderline vous amène à diriger une jeep armée d'un lance missile et prête à défourailler à tout va tout ce qui se présente sous ses yeux : des tanks, des espèces de pieuvres ou des briques, en mode tondeuses à gazon. Le jeu alterne entre d'infernales phases de shoots continus, où l'on pleure de ne pouvoir tirer en diagonale (dès lors, l'esquive est la seule solution) et des phases fixes, plus posées, où il va falloir faire péter des verrous en évitant les ennemis qui spawn et respawn sans aucune gêne derrière votre cul pour vous aligner le fondement sans aucune sommation. Dès lors, passé quelques game over rageurs (la musique se fout littéralement de ma gueule, je l'ai compris maintenant), on ne peut que pester face à nos déplacements dignes d'une diététicienne obèse, et le nombre de vies, famélique, vous donnant envie d'exploser la manette, ou le clavier, si vous avez la chance de tester cette daube via émulation. Un jeu rageant.