Derrière Castelian se cache Nebulus, un jeu retors venu du monde obscur des micro-ordinateurs. L'histoire ne change pas : Julius, notre bestiole proche de la grenouille, doit faire face à tous les pièges possibles et inimaginables pour arpenter un total de 8 tours. Le premier contact est toujours le même, partagé entre l'effet waouh et le "ça pique sévère". La tour fait un mouvement rotatif à chacun de nos pas et l'effet de relief est toujours aussi bluffant, même sur Game Boy. La première mort refroidit en quelques secondes l'ambiance de fête et les suivantes, qui s'enchaînent, permettent de prendre toute la mesure de ce Castelian : un die-and-retry sadique, démoniaque et implacable. Lorsqu'on parvient à passer une suite de pièges, c'est le chrono fou, la part d'aléatoire (souvent injuste) dans la position de certains ennemis et les chutes (avec retour en arrière) qui ajoutent LA dose de panique totale. Sur Game Boy, j'aime bien cette petite cartouche qui a l'air toute inoffensive : échouer à répétition finit de manière absurde par m'amuser, tout en considérant le moindre progrès comme une sorte d'exploit et un grand motif de fierté.