Se présentant comme une suite directe du mythique Dracula's Curse sortie 15 ans auparavant, Curse of Darkness est pourtant tout ce que Castlevania III n'est pas : répétitif, linéaire, bourrin et monotone. Ca commence en fait avec l'histoire du jeu, guère palpitante, centrée sur Hector (tout court), un ancien allié de Dracula ayant trahi son maître, mais hélas, dénué de charisme. On cherche le moment où le jeu va enfin démarrer, mais pas même l'intervention de Trevor Belmont (le héros de Dracula's Curse) ne soulève l'enthousiasme. Et les niveaux, dans un château ou en extérieur, ne consistent qu'en une succession de très longs couloirs aux graphismes ternes et parfois quasiment monochromes, renforcés en cela par un effet de brouillard qu'on croyait propre aux épisodes N64. La transposition en 3D du style de jeu de Symphony of the Night ne fonctionne ici pas du tout, l'aspect exploration et la nervosité ayant été délaissés. Pour passer le temps, on fabrique des armes et on élève des petits démons à la manière d'un Pokémon, mais l'esthétique Castlevaniesque et la musique gothique ne sauvent pas de l'ennui ce triste Curse of Darkness.

Difficile de donner totalement tort à Blondex : si on cherche un véritable héritier de la série Castlevania en 3D, il est tout à fait possible d'être déçu, voire de détester. De mon côté, je n'en attendais rien et j'ai été agréablement surpris. Curse of Darkness est plus proche du Hack'n Slash qu'autre chose, avec très peu d'exploration et beaucoup d'ennemis à battre, et c'est ce qui ma plu. Son système de création d'arme permettant d'avoir différentes types d'équipement avec un move set à maitriser pour chacun, c'est un véritable plaisir pour moi, où j'ai appris à aimer petit à petit chacun des instruments de combat mis à notre distribution. Il est impossible de parler de COD sans évoquer son système de démons qui vont vous accompagner tout du long, avec pour chacun leur spécialité (magie, défense, etc.) mais étant aussi la clé de vos capacités physiques. De plus, chaque démon évolue selon l'arme utilisée donnant des capacités différentes, dont certaines obligatoires pour des zones optionnelles. Très loin d'être parfait (dernière zone des enfers), mais dans la balance, ses mauvais côtés ne font pas le poids face au plaisir que j'ai pris manette en main.