Dès sa présentation, ce Rogue Corps n’a jamais cherché à faire illusion. D’une médiocrité revendiquée, le jeu témoigne d’un Konami à la dérive, qui exploite ses licences sans respect pour son propre passé. Cela dit, la série Contra a déjà été saccagée à de nombreuses reprises avec les très mauvais opus PS1, dont Rogue Corps a « l’audace » de s’inspirer : que ce soit le gameplay 3D, la direction artistique, les 4 personnages, les ennemis, l’histoire et j’en passe, il y en a pour tous les mauvais goûts ! Manette en main, c’est toutefois jouable, mais très bourrin : du tir, en permanence, sur des centaines d’ennemis arrivant par vagues, avec cette idée très agaçante des armes qui surchauffent. Malgré ce gameplay simple, la maniabilité n’arrive pourtant jamais à être optimale, la visée au 2ème stick étant laborieuse, tandis que la caméra ne sait pas non plus se placer correctement. Une musique ou un bonus surgissent du passé pour rappeler le premier opus, et les boss réellement spectaculaires surprennent dans la médiocrité ambiante, mais entre graphismes moches et action répétitive (avec certains niveaux recopiés d’une mission à l’autre), Rogue Corps se condamne de lui-même à l’oubli.