Développé par Remedy, Control est le meilleur jeu du studio, qui a décidé non pas de réaliser une expérience narrative comme leurs anciens jeux, mais une véritable expérience vidéoludique où le gameplay est au centre de tout. Le studio n'oublie toutefois pas de raconter une histoire fort bien écrite à travers quelques cinématiques, mais aussi beaucoup de documents à lire, proposant ainsi d'étoffer l'histoire et le lore au bon vouloir du joueur. Control est un jeu d'exploration action en 3D, plus proche d'un Darksiders dans son déroulement avec ses 5 grandes zones à parcourir que d'un Metroid Prime, mais qu'importe : avec sa direction artistique empruntant au brutalisme et son level design soigneusement construit, l'exploration au sein du jeu est un véritable plaisir, mixée avec des gunfights grisants grâce au pouvoir que l’héroïne (répondant au nom de Jesse) va récolter tout au long de l'aventure ; un véritable déluge d'effets visuels gratifiants, donnant l'impression d'être tout puissant. Control passe à deux doigts de la tuerie vidéoludique, peut-être la faute à une boucle de gameplay un peu courte, un léger ventre mou au milieu, mais Control reste un très très bon jeu.

Control est un jeu étrange, à la narration intrigante au départ, mais dissolu dans des séquences cryptiques et des dossiers à récupérer et à lire. Imaginez-vous l'aspect décousu de la série Lost, mais dans un huis-clos se déroulant dans un immeuble du FBI à la sauce architecturale Le Corbusier. Faussement complexe, entrecoupé de vidéos de savants mystiques vous expliquant des trucs tordus avec le sourire, l'aventure consiste à savoir pourquoi Jesse est nommée dès son arrivée directrice de ce FBI de la 4ème dimension. Alors on s'accroche à une carte pas très claire et à un système d'objectifs de mission pour progresser et en savoir plus. Control, n'est pas qu'un scénario, c'est aussi un jeu d'action plutôt efficace qui évolue par le biais de la télékinésie, d'armes à feux et de quelques autres pouvoirs récupérables au fil de l'histoire qui vous serviront à faire face à des vagues d'agents corrompu par le Hiss. Une sorte de pouvoir gangrenant les locaux de votre nouveau lieu de travail. Hélas, avec son ambiance étrange mais à la direction artistique variable, un level design répétitif embourbant un gameplay pourtant évolutif, Control est globalement inégal et manque de rythme.