Quelle jolie pépite nous offrent là Devolver et Massive Monster avec Cult of the Lamb, mignonne, démoniaque et (ré)jouissante aventure, savant mariage de rogue-lite et de jeu de gestion. Pour échapper à la mort, un agneau a pour mission de constituer un culte et de pourchasser les divinités au nom de celui qui l'a épargné. Pour ce faire, partez à l’assaut de donjons, 4 au total, afin de recruter des adeptes, adorables petites bêtes comme vous, dont vous pourrez choisir l’apparence et le nom, et d’en revenir avec des ressources pour développer et faire vivre votre communauté. Tel un bon gourou, il vous faudra fidéliser vos recrues à coups de sermons et de rituels, les discipliner en cas de rébellion, ou encore adopter des doctrines. Servez-vous de leur foi grandissante pour améliorer vos capacités de combat, de leurs prières pour faire prospérer votre culte, en débloquant des constructions, et faites de vos disciples des bûcherons, mineurs ou fermiers. La bande son et la DA, qui n’est pas sans rappeler Hollow Knight, cadrent bien avec cet univers fantasque. Chaque arme et pouvoir permet de la variété dans la jouabilité. Seul bémol: des bugs et ralentissements sur la version console.

"Petit agneau sacrificiel, fraichement ressuscité, recherche adeptes animaux pour monter rapido secte à la gloire de "Celui qui attend". Prières matin et soir, repas et couchettes fournies..." Tour à tour, pur jeu de gestion rigolo (il va falloir nettoyer le caca de nos adeptes et en même temps, les maintenir en respect pour qu'ils aient une foi inébranlable en nous) et roguelite choupi avec de la grosse baston dans les donjons, Cult of the Lamb est un paquet de bonbons pétillants, drôle à souhait et fun à jouer. C'est beau, ça titille de toute part. Il y a en effet tout ici pour devenir Cthulhu en personne, entre les armes "nécromancielles" démentes aux cartes de tarot surpuissantes, en passant par les bibelots kitsch pour décorer son antre. Et il y a de la bonne chaire à pâté spirituelle : nos gentils adeptes ! Pour ces derniers, j'ai eu un attachement inattendu. J'ai ressenti de la culpabilité lorsque je commettais de viles actions, ou ce petit déchirement au cœur lorsque l'un d'eux mourrait tout simplement de vieillesse, persuadé qu'il était d'avoir bien vécu. Hommage à eux, et gloire à Chatan !