Au rayon des productions présentées comme ambitieuses et qui se sont révélées être foireuses, Dark Void mérite une mention honorable. Le prix du personnage au charisme d'une huître est d'ailleurs décerné à votre héros et sa tête de benêt, mais Dark Void cumule d'autres nominations intéressantes : scénario creux, graphismes ternes, gameplay peu excitant, IA des ennemis à la ramasse... Ce jeu, c'est un TPS très moyen auquel on ne s'attache jamais, qu'on suit un peu bêtement sans trop se poser de questions, et avec lequel on s'énerve parfois pour des bugs horripilants ou une action trop confuse. L'idée centrale, jamais à la hauteur de ses promesses, c'est le jetpack. Peu facile d'utilisation, et dont le déclenchement hasardeux provoque une mort quasi-immédiate (en même temps, on est prévenu, c'est un prototype), l'accessoire dorsal offre rarement une plus-value à un gameplay finalement très terre-à-terre – si on excepte de longues phases de dogfight. Ironie du sort, ce Dark Void est finalement supplanté par le petit jeu 8-bits initialement destiné à le promouvoir, Dark Void Zero, autrement plus fun que cette production qui ne mérite qu'une chose : retourner au néant.

Dark Void, je trouvais que ça commençait plutôt bien malgré les animations des personnages un peu ridicules et une mise en scène quand même un peu pourrie. Pendant les premiers niveaux, j'avais l'impression d'avoir à faire à une sorte de sous Uncharted mais ça, c'est juste pour le début. Après, le jeu se montre juste sous la forme d'un TPS classique et répétitif où on alterne entre des phases au sol et des combats aériens. Rien de bien original dans tout ça, surtout que les séquences en jetpack sont plutôt ennuyantes, notamment à cause de l'impossibilité de verrouiller les ennemis. Du coup, ce n'est pas ce qu'il y a de plus pratique pour se repérer, et on finit par être un peu perdu. C'est dommage, car je trouvais que le jeu avait quand même une ambiance assez sympa, et si dans l'ensemble, je ne l'ai pas trouvé catastrophique, ça reste un jeu sans originalité, qui manque beaucoup de finition !