Darksiders II est une suite déroutante. Si on retrouve bien ce savant mélange de genres (du beat them all à la God of War et une aventure à la Zelda), le jeu entretient des rapports lointains avec le premier opus. Notre personnage d'abord, Death, en étant fin et véloce est l'exact opposé du massif et brutal War. Et le monde est moins étriqué. Désormais ouvert, vaste, terriblement vaste, ponctué d'une multitude de donjons, tous plus immenses les uns que les autres, on s'y perd sans problème et avec beaucoup de plaisir. Le système addictif de loot à la Diablo, et le côté RPG totalement assumé change aussi radicalement notre approche du jeu. Ensuite, l'univers Héroïc Fantasy se détache non seulement du premier mais aussi du tout venant avec une ambiance éthérée et mélancolique, unique, bien soulignée par la sublime partition de Jesper Kyd. Alors, oui, au vu de l'immensité et faute à une histoire moins prenante que celle du premier, il y a quelques petites, et très rares, baisses de rythme. Cependant, le level design des donjons, toujours inventif, force le respect et l'aventure, longue, épique, voire exceptionnelle, surpasse toutes mes attentes de joueur. Une vraie perle noire !