Ce jeu, sorti à l'origine sur PC, fait partie d'un genre à part, le Diablo-Like. Vous contrôlez un guerrier, une archère ou un mage, que vous dirigerez sur des cartes en 3D isométrique, en lui indiquant la direction à suivre. Sur PC, c'est avec la souris et c'est plus commode qu'avec une manette, aussi recommanderais-je la VO. Votre but est de traquer l'une des incarnations de Satan, Diablo, qui a élu domicile au fond des cryptes d'une vieille cathédrale, et de l'éliminer. Pas une mince affaire ! Dans le village où vous débuterez, il faudra bien vous équiper avant d'entrer dans cette sombre cathédrale. Si graphiquement, ça ne cassait pas des briques (même pour l'époque), le jeu a un charme indéniable. On fait avancer son héros, et on prend un plaisir fou à voir les monstres se faire cogner. Plus vous avancez, et plus les capacités de votre héros progressent, comme dans un RPG. La qualité sonore de ce jeu est exceptionnelle, avec des musiques et des bruitages d'excellentes qualités. L'histoire et l'ambiance du jeu rendent aussi Diablo stressant, angoissant même, mais très prenant. Un excellent jeu, à la durée de vie plus qu'intéressante.

Hack'n Slash basé sur la recherche d'objets de plus en plus puissants et sur le leveling (faire monter le xp de son perso jusqu'à plus soif), Blizzard avait trouvé avec Diablo la formule magique pour transformer le joueur en nolife. Là, c'était sur PC. Converti sur Playstation, le jeu a énormément perdu et fait même regretter son bon vieux Pentium. Si vous avez le choix, préférez à coup sûr la version PC. La maniabilité sur console n'est pas une franche réussite. En premier lieu parce qu'un hack'n Slash sans souris, c'est comme une Harley sans enjoliveurs ou une bière sans mousse. On maltraite méchamment la manette, en pestant sur le fait de ne pas pouvoir cliquer comme un malade et pointer un ennemi en particulier. Avec une résolution d'image minimale, le jeu pixelise au point de cligner des yeux lorsqu'on débarque pour la première fois dans le village. Et puis bye bye le mode online... M'enfin, Diablo reste malgré tout Diablo, (ce qui fait que je m'accommode vite des pires défauts) et on doit au Gardien des Enfers et à son armada de morts et de succubes - venus hanter la 32-bit de Sony de bon coeur - un immense respect.