Transféré dans un complexe militaro-scientifique sur Mars, notre Space Marine va faire la connaissance avec ce que des scientifiques inconscients ont eu le malheur de libérer. Cet opus se démarque du côté bourrin, bien fun, des premiers Doom par une ambiance oppressante particulièrement réussie. Sorties de l'obscurité par la lumière faiblarde de notre lampe-torche, toutes les créatures rencontrées nous emplissent d'une véritable terreur : du simple alien aux araignées à l'anatomie dérangée, des têtes volantes enflammées (comme dans Doom I et II) aux chérubins insectoïdes et j'en passe... Graphiquement, ce Doom 3 est une grosse claque. Eclairage très dynamique sur des décors d'une rare finesse, le jeu n'a quasiment pas vieilli en 10 ans. Mais en bon FPS couloir, Doom 3 a tout de même un défaut : celui d'être un peu répétitif. Après quelques heures de jeu, je pense même être vacciné par une action aussi redondante... Et l'instant d'après, il m'est impossible de lâcher la manette. ID a un véritable savoir faire et a su muscler in-extremis son jeu par des séquences d'une pure sauvagerie. Un exemple : le niveau nommé "Enfer" n'a jamais aussi bien porté son nom.

Veritable prouesse technique et d'optimisation aussi bien sur Xbox que sur PC, Doom 3 fut LA claque en terme de FPS horreur. Tout est si bien amené, si bien construit au niveau visuel et sonore que l'on a vraiment l'impression de jouer sa vie en parcourant chaque mètre de cet univers terriblement sombre et violent. Les ténèbres dans leur plus pure noirceur. Splendide renaissance d'un jeu mythique, Doom 3 a néanmoins immédiatement souffert d'une comparaison désavantageuse face à Half Life, plus ouvert et grand public. Oui, Doom 3 est classique dans son déroulement et prévisible dans sa progression. Mais bon sang, quel pied ! Quelle ambiance ! Quel bon en avant en terme de lumière et de modélisation ! Définitivement le mètre-étalon pour tous les successeurs de la génération suivante, de Dead Space à Gears of War ou Alien, Doom 3 est un classique du patrimoine jeu video, un incontournable pour tout joueur qui respecte. Audacieux, violent, bourrin, le jeu ne souffre que de menus défauts, comme son système de save, et n'a pas subit de gros dégâts face au temps qui passe, en particulier grâce à l'édition BMG, qui est à conseiller pour les néophytes. La peur a un nom, et c'est Doom 3.