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Double Dragon II est indiscutablement le digne héritier du 1er opus, véritable mythe du beat'em'all. D'après moi, Double Dragon en arcade était et est toujours le meilleur beat'em'all de tous les temps. Ses multiples conversions l'ont montré : quelque soit le support, Double Dragon cassait la baraque (avec néanmoins des versions sur les consoles SEGA quelque peu en retrait). Après un 1er épisode très bon sur GB, Tradewest remet le couvert, avec ce Double Dragon II aux graphismes améliorés et aux coups encore plus spectaculaires ; de l'enchaînement de crochets dans les gencives de nos opposants baveux pas beaux en passant par l'uppercut sauté ou encore le saut de coup de pied, c'est du très complet et surtout c'est hautement jouissif ! De plus, les adversaires semblent plus chauds à frapper que dans la 1ère mouture, ce qui n'est pas pour déplaire le fervent adorateur des jeux d'antan à la difficulté diablement élevée. Ca bastonne sévère, jusqu'aux boss, encore plus inspirés et bourrins qu'à l'accoutumée (boxeur, tronçonneur, ninja et autres gros balèzes vous donneront du fil à retordre !). Sans parler de l'affrontement final, simplement mythique... Une bombe !!
Petite précision avant de commencer : ce Double Dragon 2 n'est pas celui que beaucoup de joueurs connaissent, mais un jeu différent spécialement conçu pour la GB. D'ailleurs, il se rapproche plus d'un Final Fight que d'un Double Dragon. Est-ce annonciateur d'une mauvaise nouvelle ? Eh bien non, car ce jeu a fait date comme étant le meilleur de la catégorie "jeux de baffe" sur la GB noir et blanc. Finesse du graphisme, maniabilité impeccable, pur défouloir, avec des niveaux longs et des boss coriaces... Bref, tout ce qu'il faut pour s'éclater. Le scenario se démarque aussi des nunucheries auxquelles nous a habitué la série (sauver une fille en détresse), en proposant une sombre affaire de vengeance. L'ennemi auquel vous serez d'ailleurs confronté est d'ailleurs un véritable tueur ! Bien évidemment, le jeu n'est pas exempt de reproches. Les niveaux dans le métro sont exactement les mêmes, seuls les ennemis sont différents, et là ça coince un peu. De plus, une fois assimilé les différentes techniques, vous vous rendrez rapidement compte que l'uppercut est surpuissant et facile à executer. Du coup, ça facilite la partie. On peut aussi reprocher une lenteur relative.
Quelle étrangeté que ce Double Dragon II : adieu Marion, les Shadow Warriors, et toute parenté avec le jeu d'origine ou son prédécesseur sur Game Boy. Vous voilà plongé dans une toute nouvelle intrigue autour d’une organisation appelée « Scorpions ». La raison en est des plus simples : ce volet n'est autre qu'un épisode camouflé de la série Nekketsu Koha Kunio-kun (River City), revêtant subrepticement les atours d'un jeu Double Dragon pour l'Occident. Exit le coup-tornade, le saut – tout court d'ailleurs – ou même la manchette. Néanmoins, la palette de coups s'avère suffisante pour dézinguer vos ennemis, préservant ainsi l'essence de Double Dragon. Malgré la linéarité prégnante, les boss de fin de niveau injectent une dose bienvenue d'excitation, vous mettant au défi si vous osez délaisser le surpuissant uppercut. Les graphismes dépassent la simple décence et les décors, bien que parfois recyclés, sont plutôt détaillés. Les musiques, ultra-rythmées, fusionnent harmonieusement avec l’action. En dépit de ses quelques défauts, dont une durée de vie un peu courte, ce beat'em up se révèle comme un bon exutoire ludique, tirant habilement le meilleur parti de la Game Boy.