Dernière itération en date de la « vache à lait peroxydée », DBZ Budokai Tenkaichi a longtemps été présenté comme LE jeu ultime pour tout fan du manga de Toryama, malheureusement, pad en mains, il en va tout autrement. Ainsi, le mode entraînement est tout bonnement insipide car en fait d’apprendre à se déplacer dans un environnement en full 3D et de maîtriser les divers mouvements de base vous en êtes réduit à un rôle de spectateur sans pouvoir interagir. Passé cette fastidieuse étape, arrive le moment de tâter du sayan et autres cyborgs… et ce qui aurait du être un plaisir se transforme alors en véritable sacerdoce tant il est peu évident de se déplacer et de combattre dans des espaces si vaste. En effet, si la faculté de se déplacer comme bon vous semble paraît séduisante, elle l’aurait été véritablement si elle avait été correctement intégrée au jeu ! Tout ceci conduit à des combats décousus, linéaires et manquant de rythme, le comble pour un jeu estampillé DBZ ! Certes les graphismes sont au top, la détérioration de l’état de votre guerrier est bien retranscrite et les voix japonaises sont de la partie, mais ce travail sur la forme ne sauve en rien un fond de jeu bâclé !

La série des Budokaï ne cesse de se propager, donnant lieu à une variante Tenkaichi. Tenka quoi ? En réalité, ce petit plus est de taille. Du moins, semble l'être. En effet ici, fini le mode des combats rapprochés d'antan, on a le droit à une sorte de retour aux sources avec la possibilité de se mouvoir dans de grands espaces, permettant beaucoup de techniques d'évasion et autres, tel le voudrait la logique du dessin animé. Mais cette liberté est malheureusement mal retranscrite. On applaudira les efforts faits pour - comme presque à chaque fois - rester dans le fan service pur et dur. Toutefois, DBZ BT se présente comme un galop d'essai, comme ce fut le cas des deux premiers qui envoyaient du lourd niveau nullités et non respect de la série. C'est le principe de sortir des jeux trop tôt. Et même si on a gardé les bonnes idées du troisième épisode en y intégrant cette nouvelle liberté, plusieurs défauts sont à noter. Pèle-mêle : problèmes d'écran splitté quand parties à deux ; un roster de choix, mais qui aurait pu être plus étoffé et intelligent ; et difficulté perceptible de se déplacer justement. Autrement, on a affaire à un jeu fini, mais somme toute bâclé.