Dès que Square s'éloigne de ses mythiques séries, j'ai toujours pas mal d'appréhension de me retrouver face à "une erreur de parcours", du type "The Bouncer". Drakengard n'est pas de cette trempe ! Le point le plus subjectif est sans doute la réalisation. Personnellement, je le trouve très bien réalisé : les cinématiques sont merveilleuses ; les musiques collent parfaitement au jeu ; les graphismes sont classes mais assez dépouillés, ce qui renforce finalement le côté sombre qui domine le jeu. Le gameplay est, en outre, remarquable : les persos et dragons se déplacent aux doigts et à l’œil, et la touche "RPG" (magie, évolution des persos et équipement) s'intègre parfaitement. Les caméras sont capricieuses, mais on prend le pli à force... La durée de vie est par conséquent très élevée. Le scénario est excellent, et les persos psychologiquement torturés à souhait ! Un régal de noirceur... CONCLUSION : Je dis OUI ! Là encore, Square nous donne une aventure unique, qui marque le joueur.

La première fois que j'ai joué à Drakengard, je me suis demandé ce qu'était ce jeu lors des premiers instants. L'aspect technique du soft en rebutera plus d'un c'est clair, au vu des graphismes datés, du brouillard d'affichage, des ralentissements, de l'animation saccadée et d'un gameplay assez lourd à première vue. Et pourtant, Yoko Taro faisait déjà preuves d'excellentes idées, à commencer par des personnages complètement barrés, aussi bien dans le design que dans leurs personnalités. Le tout servi par une ambiance bien glauque, aidée par un scénario qui fait tout pour mettre le joueur mal à l'aise. De ce fait, Drakengard n'est pas un jeu à mettre entre toutes les mains, mais ceux qui creuseront trouveront ici une pépite de la console. Un jeu long, qui alterne les phases de "Musou" à pied et à dos de dragon, parfois le tout à la fois. Et les chevauchées sont formidables. Quelle joie, par exemple, de pouvoir brûler des douzaines d'ennemis depuis le ciel ! Un jeu aussi noir que la console sur laquelle il tourne, mais dont le feu qui l'anime est aussi flamboyant que celui des dragons qu'il met en scène. En un mot : génial.