Zee a pour père un inventeur qui s'est rendu sur une mystérieuse île flottante. A nous de parcourir le monde pour le rejoindre... Jeu indé signé Helder Pinto, Europa ne cache pas ses inspirations, de Ghibli à Breath of the Wild en passant par Journey, quitte à piocher ici ou là une idée ou deux... L'hommage aurait pu tourner court si Europa ne se rapprochait pas autant des cieux en termes de sensations de jeu. Dans des décors qui émerveillent, au son d'une musique délicate, notre petit bonhomme s'envole et toutes les contraintes (les soucis également) s'évanouissent ! De petites énigmes d'une difficulté enfantine ponctuent ces envolées, la liberté enivre dans des zones bien plus grandes qu'elles n'y paraissent. Sur 3/4 petites heures, Europa ne cherche rien d'autre qu'à nous faire vivre un rêve d'une infinie douceur. Et le jeu y parvient, avec une maîtrise et un aplomb étonnant, de la première image à la toute dernière.

Dans un avenir très (très) lointain, l’humanité a terraformé Europe, l’une des 4 lunes majeures de Jupiter, la rendant habitable pour la coloniser. Pourtant, lorsque vous démarrez votre aventure dans la peau du jeune garçon Zee, Europe n’est plus que ruines. Sans cacher ses inspirations pour Breath of the Wild et Journey, Europa vous lance pourtant dans une aventure assez trompeuse : point de danger vous menace réellement, et les vertes étendues n’offrent qu’une illusion de liberté, le vent vous ramenant vers le droit chemin si vous vous écartez trop des sentiers battus. Équipé d’un jet pack, Zee peut toutefois rapidement s’envoler momentanément vers les cieux dominés par la présence imposante de Jupiter, mais dès qu’il retouche le sol, le gameplay très flottant vous donne l’impression de constamment glisser et de ne jamais avoir tout à fait le contrôle. Le jeu tarde également à vraiment démarrer malgré sa courte durée, et à trop jouer sur l’ambiance zen, la première heure est assez soporifique ; il faudra même attendre le dernier tiers pour voir enfin le décor se renouveler. Malgré un sérieux manque de rythme, Europa réserve tout de même de jolis moments.