Final Fight, beat'em all culte de Capcom sorti en 1989, nous plonge au cœur de Metro-City, une ville infestée de loubards en tout genre. La fille du maire a été enlevée par le gang Mad Gear. Et donc, son catcheur de père (Haggar), ainsi que son p'tit copain (Cody) et un ami qui traînait là (Guy) vont venir en aide à cette jeune femme. Vous allez donc incarner l'un (ou deux, grâce au mode 2P) des 3 protagonistes ayant bien sûr chacun leurs propres caractéristiques. Classique, mais indémodable. Tout comme l'ambiance de Final Fight ; Traverser des quartiers crasseux en cognant du punk, ça marche toujours ! Surtout qu'ici, la réalisation est superbe et vieillie drôlement bien. A dire vrai, je ne lui trouve pas de gros défaut. Bien entendu, le jeu datant de 89, quelques mécaniques de jeu sont vieillissantes aujourd'hui, mais elles n'altèrent en rien l'expérience du soft. Capcom a vraiment frappé un grand coup avec son Final Fight et encore aujourd'hui, il est toujours aussi plaisant à jouer ! Un monument de l'arcade !

Si le beat them all est très répandu en arcade à la fin des années 80, Final Fight marque une évolution majeure dans son genre, de par son style et sa nervosité. 2 ans après le vénérable Double Dragon, la hausse de la qualité graphique est très sensible, avec des décors colorés et variés, ainsi que des personnages de grande taille. La singularité de Final Fight réside aussi dans la parenté avec Street Fighter ; le jeu aurait d’ailleurs dû s’appeler Street Fighter ‘89, et cette influence se ressent dans la diversité des ennemis à tabasser. En cela, le jeu en coop est favorisé, car les gameplays réellement complémentaires des 3 héros permettra à chacun de faire valoir de ses atouts : la puissance d’Haggar viendra à bout des défenses de certains ennemis ; le polyvalent Cody excelle particulièrement dans l’usage du couteau ; tandis que Guy profite de sa vivacité pour cogner plus d’ennemis. Hormis le niveau de la zone industrielle et ses pièges, le level design reste toutefois sommaire et consiste surtout à multiplier les ennemis à l’écran, jusqu’à l’absurde sur la fin, mais Final Fight reste – malgré son âge – un des plus grands classiques du genre.

Je n'ai jamais été très loin dans ce jeu car je n'étais pas riche à l'époque (j'avais environ 10 ans) même si je mettais pas mal de piécettes (ah ! les bons vieux francs belge). Je n'ai jamais connu le succès (comme beaucoup d'autres jeux d'arcades d'ailleurs) mais cela ne m'a pas empêché de vraiment m'amuser. Fin des années 80, c'était l'essor du beat'm'all : beaucoup d'appelés mais peu d'élus, et Final Fight fait partie de ce cercle restreint, c'est mérité. Magnifique pour l'époque avec de gros sprites, son gameplay est basique mais les personnages répondent au doigt et à l'œil avec nervosité. Sa direction artistique est relativement banale, mais ce jeu a sa propre ambiance un peu crade, avec des décors détaillés, et c'est plaisant à parcourir. Là où Streets of Rage est LE beat'm'all de la Megadrive, Final Fight est celui de l'arcade dans le style distribution de coups de poing dans les rues malfamées. Si vous aimez faire goûter vos tartes tatin, c'est l'un des titres qu'il vous faut sans hésiter.