Avec Flower, on est plus face à une expérience onirique et poétique qu'un jeu vidéo au sens classique du terme. Il n'empêche, c'est un véritable bijou du catalogue Sony comme finalement lui seul sait le proposer. Produit en interne, entre une jonction de Thatgamecompagny (Journey) et Santa Monica (God of War), le jeu vous propose de diriger... des pétales de fleurs qui flottent au vent. Le principe est simple : un pétale se détache d'une fleur, et vous le diriger grâce au Sixaxis. De là, vous volez pour "réveiller" les centaines de fleurs du voisinage et vous dirigez une trainée de milliers de pétales qui, progressivement, redonnent vie à la flore locale. 5 ou 6 niveaux magnifiques, une ambiance très zen, l'impossibilité de mourir, des sensations de vol et de vitesse parfois excellentes, une réalisation artistique à la fois épurée et sublime, un message anti-urbanisation intelligemment et subtilement transmis : bref, Flower est un joyau, pour petits et grands. Un de ceux qui offrent un autre regard sur le jeu vidéo, à la fois profond, artistique, novateur et poétique. Le jeu se finit en 1h30 à peine, mais comme Journey, il vous laissera un souvenir indélébile. A faire !

Filer au vent, caresser les herbes, je ne connais aucun autre jeu qui nous propose d'incarner des pétales de fleurs. Nous les dirigeons dans un véritable ballet aérien, amassant d'autre pétales en passant près des fleurs qui s'ouvriront à notre passage. Il faudra refleurir le monde qui nous entoure, que l'humain dans sa bêtise crasse a amoché en bétonnant tout. Ce parcours aérien et musical (chaque fleur libérée égale une note) m'a fait penser à Nights de Sega. Inconsciemment, c'est la suite de notes formant une mélodie qui nous incite à voler à la perfection en enchaînant les petites fleurs. Lors de la première partie, la manette de Sony est devenue pour moi un curieux objet de commande, puisqu'il faudra pencher ou redresser la-dite manette pour diriger nos pétales, les boutons ne servant qu'à accélérer. Ce n'est pas évident et un temps d'adaptation est nécessaire. Heureusement, le jeu n'est pas punitif. Aucun game over, ni même de stats, le concept se suffit à lui même : voler. Au final, une expérience planante, quoiqu'un peu trop courte à mon goût.