Days gone

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Twinsen Threepwood
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Fièrement annoncé au cours de l’E3 2016, Days Gone est une exclusivité Playstation qui aura autant impressionné qu’agacé.

Impressionné d'abord, car le jeu vous proposait un aventure survaliste à la réalisation sidérante, baignant dans un monde post-apocalyptique où les hordes de zombies déboulent par centaines et ce, en temps réel.

Agacé ensuite, car le jeu aura essuyé de nombreux critiques, suites à des innombrables reports, et une sortie finalement compliquée, avec un jeu nécessitant encore pas mal de correctifs post lancement.

Aujourd’hui, je vous propose de revenir sur Days Gone et ce, dans sa version finale, complètement dépourvue de bugs et proposant même (pour les plus chanceux) une expérience enrichie sur Playstation 5.

Récit de l’une des meilleures aventures que j’ai fait sur 8ème génération.



Contexte : l’Oregon, cœur de l’expérience

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L'Oregon, un Etat absolument magnifique

Les petits gars de Bend studios sont de l’Oregon, aiment l’Oregon et vous le font savoir. Days Gone se passe en effet intégralement dans cet état nord-américain où la Nature règne par son ampleur et sa beauté. Vallée ensoleillée, forêts luxuriante, montagnes enneigés, désert arides : l’Oregon est un concentré des paysages d’Amérique.


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S'approcher avec discrétion

Ici, point de mégalopoles, mais de petits bourgs, emplies de ranchs et communes diverses où le bois est l’élément principal de construction de tout habitation.
La faune est luxuriante : oiseaux, cerfs, loups, guépards, ours passent leur temps à déambuler devant vous, pour le meilleur...Et parfois pour le pire.


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Il n'y a pas que les mutants qui essaieront de vous bouffer...


L’Oregon vous éblouie par son soleil transperçant les branches de ses arbres, vous noie sous ses pluies arides et vous émerveille face à ses nuits étoilées, brillant de 100 feux sous la voie lactée.

Les habitants de Days Gone sont égaux à la réputation de l’Oregon : des gens simples, parfois rustres, très indépendants et tenant à leur liberté et leur autonomie comme un droit inviolable, qu’il faut protéger à tout prix. Une vision certes caricaturale, mais qui s’avèrera ô combien pertinente dans le contexte du jeu.



…Et vint l‘Apocalypse

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Deacon, est un personnage torturé par le remord et la colère

L’histoire de Days gone se passe à notre époque, sans plus de précision, si ce n’est qu’elle se déroule 2 ans après une pandémie mondiale ayant causé des millions de morts et la quasi-disparition du genre humain aux Etats Unis.

Un virus inconnu a en effet lourdement infecté des millions de personnes, les transformant en ce que les habitants appellent les « mutants » (Freakers en V.O). Ces humanoïdes, dépourvues de raison et extrêmement agressifs, ont attaqué et dévorés par millions celles et ceux qui n’avaient pas été infectés.

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La menace est permanente et peut surgir de nul part...


Les mutants sont de différents types, suivant leur âge ou leur sexe. Nous vous laissons la surprise sur ces différents types, qui seront de plus amenés à évoluer pendant votre progression.

Retenez simplement que même si chaque mutant peut en terminer avec votre vie aisément, le véritable danger est leur nombre, car oui : les mutants vivent et se déplacent en meute, voir, en hordes…

Après une rapide introduction en flashback située au moment où la pandémie explosait, le jeu vous place manette en main dans le temps présent, 2 ans plus tard en vous faisant incarner Deacon St John : un biker ayant survécu avec son « frère » de Club, Boozer, dit Boozman.

Deacon et Boozer sont des Drifters, terme désormais employé par les survivants pour désigner des vagabonds se déplaçant à moto et offrant leurs services (de la recherche de ressources à l’assassinat) aux différents camps de la région. Deacon et Boozman sont les seuls survivants de leur club de bikers, et continuent fièrement à porter leurs "couleurs" / "cuirs" de motards.

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Course poursuite entre bikers...


Boozman est quelque sorte le Grand frère, posé, puissant, calme, tandis que Deacon, le héros, est une tête brûlée, hantée par la mort de sa femme, Sarah.
De façon générale, les drifters ont mauvaise réputation, car ils ne se lient à aucune communauté : ce sont des vagabonds, des mercenaires, souvent des assassins, responsables d’attaques de convois de ravitaillement ou d’enlèvements en tout genre. Bref, si ils sont utiles aux survivants, on ne leur fait par pour autant confiance.

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Ca finit mal pour Gérard Darmanin, invité très spécial dans Days Gone


Deacon et Boozman font donc face à la fois à la méfiance des camps qui les entourent (et avec qui ils ont des relations de « travail » tendues) mais aussi à la folie des mutants, mais pas que :
d’autres groupuscules, comme les Anarchistes ou pire, les Rippers (un groupe d’amoureux de l’auto-scarification et vénérant les mutants comme des dieux) tentent par tous les moyens de semer la mort et la destruction et d'avoir au passage leurs têtes.

Bref vous l’avez compris : dans Days Gone, les mutants ne sont donc pas la seule menace. TOUT est une menace. Et une seule chose importe : survivre. Qu’elle qu’en soit le prix.


Le gameplay : RDR Et TLOU en influence

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Les combats sont une réussite

Résolument moderne, Days Gone tire la sève de ses mécaniques de jeu dans deux influences principales de fort bon acabit : Red Dead Redemption (1er du titre) pour la partie construction de Open World et The Last of Us (là aussi 1er épisode) pour les mécaniques de combats et d’infiltration.


Deux références majeures, qui s’allient ici avec une souplesse et une minutie déconcertante.


La touche Red Dead

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On se prendrait presque pour un cow boy, sauf que l'on monte une bécane

L’exploration ne sait pas à dos de cheval tel un John Marston des temps modernes, mais à dos de moto, pour une ambiance rappelant ô combien la série Sons of Anarchy.


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Dégagez les autoroutes et en particulier les tunnels ne sera pas une mince affaire...


Vous allez devoir parcourir moult chemins escarpés, ruisseaux, rivières, montagnes, fossés, tout en prenant soin de votre véhicule, de son état d’entretien et de ses réserves en carburant.


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A pied, vous êtes perdu face au gigantisme de la carte, et devenez une proie facile...

Une panne sèche, un moteur cassé ou votre moto envoyé dans le fossé et vous devrez continuer à pied. Et autant vous dire que lorsque l’on découvre les menaces qui pèsent sur vous dans Days Gone, jouer les piétons tient du quasi suicide.


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"I'm a poor lonesome cowboy and I'm a long long way from home..."


Tel le célèbre jeu de Rockstar, l’exploration s’avère complètement libre, et vous permet d’aller où bon vous semble, dans la limite de du Nord de l’Etat. Vous croiserez des camps de maraudeurs, des bases de survivants (avec leur propres codes et leurs propres règles), des attaques aléatoires, voir des survivants qu’il faudra secourir.

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Parfois, sauvez les personnes signifie leur éviter une mort encore plus cruelle...


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Cramer les nids le jour? Dangereux...


Le jeu se déroule sous un cycle jour et nuit, qui a lui aussi beaucoup d’importance. En effet, les mutants sortent principalement la nuit. C’est donc le moment où il faut impérativement se cacher des Hordes. Profitez donc plutôt du jour pour explorer les environs, voir préparer vos sorties nocturnes, en brûlant les nids où les mutant se réfugient la journée…


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Echanger vos primes dans les camps contre des crédits.


Tout dans dans Red Dead, vos actions auront des conséquences : votre réputation et vos crédits sont indépendants à chaque camp (un détail vraiment sympa). A vous donc de bien vous entendre (ou pas) avec les uns et les autres si vous voulez profitez de leurs avantages.

La touche The Last of Us

Dès que vous lâchez la bécane et continuez à pied, contrôler Deacon St John prend clairement des airs de Joel, le héros du célèbre jeu de Naughty Dog. Vous avancerez prudemment, en faisant très attention tout autant au bruit que vous faites qu’à votre visibilité.


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Se planquer, étudier les Hordes, leurs points de chutes et leurs habitudes pour mieux les combattre...ou les éviter.


Avancer à pas de loups, et si possible, à moitié accroupi s’avère vitale pour fouiller les bâtiments abandonnés recelant de précieuses ressources nécessaires à votre survie.
Tout comme dans le jeu de Naughty Dog, vous aurez à disposition une roue des objets (Armes projectiles, explosifs, soins, arme de corps à corps…) qui va s’étoffer au fur et à mesure de vos découvertes et de vos gains en armements.


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Vous aurez la possibilité de personaliser votre moto avec une multitude d'élements, dont des skins décoratifs liés aux studioPlaystation. Ici Death Stranding de Kojima Productions.



Parallèlement, vous aurez la possibilité d’augmenter les capacités de Deacon, par plusieurs moyens :
- Une légère teinte de RPG en acquérant de nouvelles compétences via expérience en tuant à tout va.
- Des boosts (santé, endurance, concentration) via des drogues obtenues dans des camps militaires
- Du troc avec les camps de survivant pour améliorer votre équipement
- La fabrication de nouveaux objets en acquérant des plans.


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Réassort de Ps5 chez Boulanger : vite !


Que cela soit à moto ou à pied, Days gone maîtrise à la perfection les échelles de jeu et s’avère incroyablement dynamique et vivant, procurant au passage, un incroyable sentiment de liberté.

Plus ouvert que The Last of us, et plus souple que Red Dead Redemption, Days gone semble avoir pris le meilleur des deux titres dans une combinaison qui s’avère parfaite, mécaniquement parlant.


Level design : un soupçon de Breath of The Wild...

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Attention à leur ouïe...Et leur odorat.


Si la 8ème génération de consoles est définitivement celle de l’Open Word, le genre n’a pas été pour autant exempt de griefs durant cette période : répétitivité ad nauseam des mécaniques de jeu (coucou Assassin’s creed !), absence totale de Level Design (coucou Horizon Zero Dawn !) : les open worlds ressemblaient à des bacs à sables fourre tout où le quantitatif primait sur le qualitatif.

Pour certains joueurs, dont je partie, cela commençait franchement à devenir pénible, jusqu’à la sacro-sainte arrivée de la meilleure open world (et qui a remis les pendules à l’heure) : Zelda Breath of The Wild.


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Chaque zone de combat ou d'infiltration a un vrai level design.


Le jeu de Nintendo avait réfléchi, pensé, et ajusté chaque donjon, chaque sanctuaire, chaque topographie de l’environnement pour que le level design soit en lui-même un élément de Game Design.


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"Eh : si on allait visiter une vieille mine abandonnée dans un monde remplie de mutants?"
-"Mais Oui ! Quelle bonne idée ! "




Eh bien il semblerait que Days Gone se soit inspiré de ce travail, tant il démontre un véritable soin à vouloir éviter à tout prix tout sentiment de répétitivité de ses phases de jeux pour le joueur.

En effet, tout comme son illustre aîné, Days Gone vous permet d’alterner à tout moment et à votre envie entre l’arc scénaristique principal et les missions secondaires.
Grosso modo la progression va se découper de la façon suivante :
- Suivre le scénario principal
- Nettoyer les camps de maraudeurs
- Fouillez les bases militaires du Nero
- Eliminez les nids et hordes de mutants
- En apprendre plus sur le Lore du jeu

Au travers de ces 5 grandes branches, ce sont une multitude de phases de jeux qui vont se décliner sans jamais se répéter dans leur approche côté level-design.


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Explorer les bases du Néro vous permettra de booster les aptitudes physiques de Deacon


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A vous de choisir votre approche ou de d'essayer différentes solutions pour vaincre vos ennemis.


Par exemple : chaque camp de maraudeur est absolument unique avec son propre level design nécessitant à chaque fois une nouvelle approche : certains campements seront dans des grottes, d’autres situés au pied d’une montagne, ou entouré de canyons infranchissables. Pas une seule fois vous ne pourrez vous y prendre de la même manière ou de vivre une attaque de camp similaire.


...Et un zeste de Metal Gear V

Chaque camp aura ses propres dangers, ses propres stratégies de défense, ses propres pièges, ses propres avantages ou inconvénients tactiques.
Bref vous l'aurez peut être senti : il y aussi un peu de Metal Gear Solid V dans Days Gone, et ça fait vraiment plaisir.


Et je ne parle même pas des innombrables collectibles à débusquer, notamment les nombreux panneaux d’informations, faisant la promotion de tous les joyaux touristiques que contient l’Oregon)


Bref : un travail d’orfèvre, alliant parfaitement level et game design et auquel il faut clairement rendre hommage tant il puisent avec intelligence et maîtrises chez de puissantes références


L’histoire : des personnages marquant


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Les passages très cinématographiques sont nombreux

Le scénariste principal du jeu l’a dit lui-même : il est quelqu’un de très asocial. Ce trait de caractère se retrouve énormément dans Deacon, à travers son attitude aux autres et ses dialogues. Les personnages de Days Gone ont souvent un parler simple, qui peut sembler à priori (mais à tort) donner l’impression que l’ont fait face à une bande de rustres sans cervelle. C’est tout le contraire.


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Complètement imprévisibles et dépourvus d'humanité, les Rippers sont l'une des plus grosses menaces du monde de Days Gone


Chaque personnage, quelque soit son caractère ou sa philosophie a souvent des répliques emplies de vérités, rapportées à une simplicité de formulation sans aucune contradiction possible.

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Parfois à contrecœur, Deacon le solitaire va se tisser d'amitiés avec bien des survivants...


Du complotiste Copeland au pacifiste Iron Mike ; du lâche Schyzo au détraqué Carlos, les personnages de Days Gone ont souvent des répliques qui font mouches, et un sens pratique de la survie à toute épreuve.


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La mort est omni-présente dans Days Gone, et les tragédies sont nombreuses...Notez la saisissante expression du visage


A noter que l’histoire s’avère longue, rythmée, bien écrite de bout en bout, et révèlant pas mal de surprises au fur et à mesure. On s’attache vraiment et on s’identifie très rapidement à ses personnages, tant ils sont à la fois bien écrits, bien construits, et brillamment incarner par leurs acteurs respectifs.


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Les flashback seront nombreux et vous permettront d'en connaitre plus sur la relation qu'entretenait Deacon et sa femme.

Tout le jeu a été réalisé en motion capture (corps ET visage), ce qui laisse au casting la possibilité d’exprimer son plein potentiel.

Pour l’anecdote : Deacon St John est joué par Sam Witwer (Starkiller dans Star Wars : le pouvoir de la Force) et Sarah est jouée par la magnifique Courtnee Draper (Elisabeth dans l’inoubliable Bioshock Infinite)


Les Hordes

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Il faut être complètement dingue pour s'en prendre à une horde...3

C’est le cœur de l’identité du jeu. Les hordes, et ces centaines de mutants qui vous foncent dessus à toute allure. Voilà ce qui nous avait scotché à l’E3 2016, et voilà ce qu’on voulait. Et c’est ce qu’on a eu. Clairement, Days Gone est LE jeu de zombie/mutants que l’on a toujours rêvé de jouer. Un jeu où l’on peut avoir 500 ennemis aux fesses, tous indépendants dans leur déplacements et leurs animations, déboulant d’un corps sur vous au travers une grange, un fossé, ou une montagne.

Des dizaines, voir des centaines de cris en râle, une nuée qui surplombe même la vélocité de votre mitraillette : faire face à une horde est une expérience incroyablement puissante, effrayante, grisante. En un mot : marquante


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Une attaque d'un camp de maraudeur en vue? Ramenez des potes !


Les hordes ne sont bien sûr pas toute la même taille : certaines font une cinquantaine d’individus quand d’autres en contiennent 10 fois plus. C’est aussi un véritable plaisir que de constater que ces hordes ne sont pas scriptées : elles se déplacent, vivent leur vie de nuit comme de jour et ne foncent jamais sur vous deux fois de la même manière
Préparez vous les cardiaques : courrez, fuyez, faite face car votre survie est entre vos mains.

Réalisation visuelle

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Matez moi ces lumières


Alors là, c’est la claque ! Days Gone est incontestablement l’un des plus beaux jeux de la génération.

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Matez moi cette forêt

Ses forêts sont plus vraies que natures; ses sols, les plus réalistes que j’ai eu l’occasion de voir; ses personnages, bourrés de détails comme on l’en voit normalement que dans les jeux couloirs; ses lumières, dynamiques, sont magnifiques et les effets météo sont plus vrais que nature (et même supérieurs à ceux pourtant incroyables de Red Dead Redemption 2).

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Vous allez vous faire plaisir avec le mode photo


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Admirez le travail effectué sur les arbres...

Les animations sont souples, crédibles. Les habitations, ruissellent de mobiliers, de décorations uniques et d’une infinie de détails donnant à la fois vie à ce monde, baignant dans la crasse et les souvenirs perdus.
Et je ne parle même pas des VFX (feu, eaux, ombrages, explosion, fumée, brumes, neiges) qui vont vous mettre sur le cul.


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Matez ces sols...

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Matez cette eau...

A noter que le tout tourne dans un 1080p/30 fps impérial sur Ps4 Pro, et même, depuis peu en 4K/60 Fps sur Ps5. Aucun ralentissement, aucun clipping aucun plantage en 100 heures de jeu. Rien. Incroyable.

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"Oui Iglou : il y a de la neige..."



Réalisation sonore


Là aussi, rien à redire : la partie sonore est juste l’un des meilleurs que j’ai entendue depuis ce qui pour moi l’ultime référence : Dead Space.
Râles des Zombies (dignes de chanteurs de Grunge Metal), doublage (VO et VF) impérial, bruits des motos (tirés de véritables Harley Davidson) criant de réalisme, ambiance naturelle (mon dieu, cette pluie) ou intérieur (échos, spatialisation du son) à tomber, bruits armes à vous broyer les tympans : tout transpire la passion, le réalisme et le travail bien fait.

Ajouté à cela une B.O absolument remarquable (et suivant à la nanoseconde près les évênements à l’écran) et vous avez l’un des meilleurs travails de sound design jamais effectués avec ce jeu de Bend Studio.

Chapeau.


Conclusion

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Préparez à une aventure longue et gigantesque.

Chahuté pendant son développement puis à sa sortie, Days Gone s'avère au final, à l'heure où le jeu est enfin terminé et patché, une absolue réussite.
Vaste, riche, techniquement unique, et dôté d'une personnalité propre et puissante, il coche toutes les cases de l'Open World et du AAA moderne, avec brio, pertinence et intelligence.

L'aventure s'avère incroyablement longue, prenante et libertaire, et on aurait aimé que le scénario, assez classique, aille encore plus loin.

Days Gone est un jeu généreux : le jeu de morts vivants/infectés que l'on a toujours rêver de jouer, servi par une équipe amoureuse de sa région natale et par des acteurs investis dans leurs rôles.

Un des meilleurs jeux que j'ai fait sur cette gen. Si vous l'avez loupé, que vous soyez sur Ps4 ou Ps5, Days Gone mérite toute votre attention. Merci de votre lecture.

Test réalisé sur Ps4 Pro en version 1.43 et après deux runs complets (environ 100 heures)
Modifié en dernier par Twinsen Threepwood le dim. 11 sept. 2022 15:53, modifié 1 fois.
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Blondex
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Message par Blondex »

Alors déjà, chapeau pour ton retour détaillé sur ce jeu !
Mais plutôt que de test, tu mets davantage l'accent sur ce que le jeu a apporté "en son temps" pourtant pas si lointain. Il y a ce côté "best of" que tu mets en évidence à travers ses nombreuses inspirations, mais aussi sur un monde travaillé avec soin, montrant qu'un open world ne peut pas se dispenser d'un level design étudié.

A la lecture de ce test, je crois tout de même que le "péché originel" de Days Gone est d'avoir misé - comme tant d'autres jeux - sur les zombies. C'est vraiment le raz-le-bol des zombies en fait, et seules les licences déjà établies (Resident Evil, Last of Us...) peuvent continuer à exploiter le filon sans dommage.
Pour une nouvelle licence comme Days Gone, il aurait fallu que le studio se dise "Et si on mettait autre chose que des zombies pour se démarquer ?". Des animaux enragés - tu mentionnes d'ailleurs que les animaux sont toujours des dangers dans le jeu -, des insectes mutants... ou que sais-je encore, dès lors qu'ils conservent cette idée de "horde". Bien sûr, une fois que le concept est validé dès sa conception, très difficile de revenir en arrière.

Peut-être que mon rapide ressenti n'est pas le plus pertinent, et pourtant Days Gone est passé (un peu) à côté de son public et du succès qu'il aurait mérité compte tenu des qualités que tu développes dans ton test.
Du coup, une analyse - même rapide - sur la déception commerciale de Days Gone n'aurait pas été de trop à mon sens pour compléter ton test "2 ans après".
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Merci beaucoup pour ta lecture et pour avoir pris le temps de me faire un retour détaillé ! :D

Effectivement ce n'est pas tout à fait un test (d'où l'absence dans le titre) puisque que, même si ça en a l'air, je survole certains points techniques pour en analyser d'autres.

J'avais plus envie de faire un billet global : je ne sais pas trop si j'ai réussi, les idées poppant au fur et à mesure.

Effectivement c'est tout de même très regrettable que Days Gone n'ait pas marché suffisament car le travail est là et sur bien des points, le jeu dépasse même certains concurrents qui ont connu bien plus de succès.

Reste le problème zombie, marché qui effectivement est arrivé à saturation à l'époque et donc, entre ça et les critiques très tièdes à la sortie, bons nombres de joueurs (dont les casu) n'auront pas suivi...

Je fais partie aussi des retardataires, puisque je n'avais pas les moyens de le prendre à la sortie, mais cela m'a permis d'y jouer dans des conditions optimales après que le jeu fut enfin finalisé via plusieurs gros correctifs.

En espérant que la licence puisse rebondir un jour ! Merci encore de ton retour : ça fait plaisir dans cette période de forte accalmie sur le forum.
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Iglou
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Message par Iglou »

J'ai enfin pris le temps de lire ton "test", même si oui on est plus en place en face d'une analyse de quelques points du jeu.

Comme d'hab bravo pour la qualité du bordel, avec toutes les photos (même des photos du sol), et tu as bien fait respirer ton texte, c'est pas toujours facile quand on souhaite dire un tas de truc sur un sujet qu'on aime.

Je le ferais surement un jour, ça me prend souvent comme une envie de pisser (regarde nioh, 4 ans dans un placard, avant que je roule sur le 1 et le 2 avec DLC en 2 mois, mon système nerveux à failli rendre l'âme).

En tout cas ça donne toujours envie de faire le jeu, et les hordes que j'avais déjà vu ton twitch son vraiment la cerise sur le gâteau avec les bon côtés de l'open world.

EDIT : Pour rebondir aux message ,c'est vrai qu'en en dehors de ses défauts technique, c'est qu'il est arrivé un peu après la guerre, ça fait des années qu'on a des open worlds, des années qu'on a des jeux de zombies, et que même mélangé les deux ne donne pas l'impression d'avoir un titre unique aux premiers abords qui a vraiment les mécaniques que tous les jeux ont depuis la génération PS3/360, cependant au vue du texte de Twinsen le jeu à l'air de donner tort à tout ce que les gens (moi y compris) pensaient du jeu.
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Merci pour ton retour et ta lecture !

Oui je le confirme : c'est vraiment un Open-world bien foutu. L'anti- Horizon Zero Dawn à mes yeux.

En espérant que tu te lances un jour !
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