Du rififi dans les studios

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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

The Sinking City : comment Nacon en est venu à pirater (illégalement) une version de son propre jeu


Il y a peu, The Sinking City faisait son retour sur Steam plusieurs mois après son retrait de toutes les plates-formes online, et si on n'y prêtait pas attention plus que cela, c'est avant que son développeur Frogwares ne déboule avec un « Hep Hep Hep ! Ne le téléchargez surtout pas, on va très vite vous expliquer pourquoi. » Et l'explication vient en effet de tomber.

Mais avant cela, il faut revenir à la base de l'affaire. Au printemps 2019, l'éditeur français Nacon (ex-Big Ben) et Frogwares sortent en partenariat The Sinking City, ce jeu d'aventure narratif dans un univers Lovecraftien sans en avoir le nom. Les choses se passent bien, jusqu'à ce que l'embrouille éclate, Frogwares optant pour une fin précipitée de contrat en mettant en avant de nombreux retards de paiement de la part de Nacon, le vol de mails personnels ou encore l'absence de transparence sur les ventes du jeu. Résultat, l'affaire est envoyée devant les tribunaux et le jeu se voit retiré numériquement de toutes les plates-formes, sauf Switch (Frogwares l'a publié en auto-édition) et quelques plates-formes PC tiers pour les mêmes raisons, dont GamesPlanet et Origin.

Sauf que retournement de situation, en octobre dernier, la Cour d'Appel de Paris donne raison à Nacon, pointant la fin prématurée du contrat entre les deux boîtes, ce qui permet à l'éditeur de replacer le jeu d'abord sur le Xbox Live puis sur le PlayStation Store… mais toujours pas sur Steam. Et c'est là que l'on tombe dans un véritable merdier judiciaire, où Nacon a peut-être commis une énorme erreur.


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Pour comprendre, il faut savoir que Nacon avait en sa possession les codes sources des versions PS4/One, ce qui a permis de les remettre en ligne très rapidement… mais pas la version Steam ! L'éditeur avait donc théoriquement le droit de mettre le jeu sur Steam s'il possédait le code source mais ce dernier était toujours chez Frogwares, qui n'avait aucune obligation de le rendre (pour l'instant) puisque la décision finale sur ce point était toujours devant le tribunal de première instance, et que la validation pouvait prendre des mois. Voire davantage.

Et pourtant, le jeu est bien arrivé sur Steam le 26 février, et c'est là qu'on arrive à l'affaire du jour. Car forcément surpris par cela, Frogwares a mené l'enquête et a tout rendu public à cette adresse (c'est en anglais), pouvant se résumer comme suit :

- Nacon a acheté (si, si) une version de The Sinking City sur Gamesplanet.
- Par un jeu de recherche, Frogwares a ensuite découvert que le jeu a été confié au studio belge Neopica (racheté par Nacon en fin d'année dernière) qui a dépiauté le code source illégalement mais avec talent car normalement sous le système efficace de cryptage Unreal Engine.
- Nacon a ensuite fait modifier les fichiers comme la suppression du logo Frogwares et des pubs pour les jeux Sherlock Holmes par exemple.
- Et hop, mise en vente sur Steam.

Et si on rajoute à cela que Frogwares avait suffisamment de droits sur le jeu pour imposer l'absence de modifications non souhaitées, et que Nacon a récupéré la version Deluxe (incluant du contenu post-launch, donc non payé par l'éditeur à l'époque), on peut dire dans les grandes lignes que l'éditeur français a mis en vente une contrefaçon piratée, et est en plein vol de propriété intellectuelle. Voilà voilà…

Évidemment, Frogwares ne s'est pas fait attendre et annonce que Nacon et son PDG Alain Falc « devront prochainement faire face aux conséquences juridiques ».


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Iglou
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Message par Iglou »

C'est un sacré bordel en ce moment avec les éditeurs. De tout coeur avec frogware.
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Affaire Frogwares VS Nacon : Valve préfère retirer The Sinking City de Steam


L'affaire prenant de l'ampleur et face aux menaces de Frogwares contre Nacon, Valve n'a pas souhaité se prendre le moindre dommage collatéral et préfère rester en dehors de l'affaire en retirant The Sinking City face à la loi DMCA, invoquée par Frogwares et protégeant la propriété intellectuelle.

Pour rappel, dans le conflit qui oppose les deux premiers cités (respectivement développeur et éditeur du jeu en question), Frogwares a fait savoir être juridiquement toujours dans son droit de refuser le jeu sur Steam, et reste le seul à posséder le code source, chose qui a poussé Nacon a édité (apparemment illégalement) une version dite de contrefaçon.


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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Suite au récent scandale, ce gros beauf' de Pierre Menes s'est fait tej' Ad vita Aeternam des commentaires pour la VF de Fifa :

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Blondex
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Message par Blondex »

Une des plaies du foot français, par ses analyses complètement biaisées, une grande gueule qui l'ouvre pour ne rien dire, si ce n'est des beauferies, des réflexions de café du commerce, des attaques généralement ciblées sur les clubs et les joueurs qui sont pas les potes de ses clubs et joueurs préférés.

C'est pas cette affaire qui le fera quitter l'antenne du groupe Canal + pour autant tellement Bolloré assume son orientation très droitière - ah bon ? Mais les médias ne sont-ils pas tous gangrénés par l'extrême-gauche ? Au moins cette époque #metoo a quand même du bon. EA n'aurait de toute façon jamais dû engager ce type.
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Après les drames, les humiliations, la repentance, l'heure est elle au Grand Ménage de Printemps chez CD PROJECT?


"CD Projekt Red 2.0 : l'heure du changement
Après un second gros patch pour Cyberpunk 2077 corrigeant une bonne partie des bugs tout en proposant diverses améliorations, l'heure est venue pour CD Projekt Red d'aborder une nouvelle étape de sa grande rédemption et de sa reconquête envers la confiance du public, lançant le projet « RED 2.0 » dans le but affiché de devenir l'un des 3 plus grands développeurs de JV dans le monde. Rien que ça.

Et c'est au travers d'une réunion stratégique la firme a dressé son plan, s'articulant comme suit :

- Un large recrutement pour gonfler l'effectif
- Une réorganisation structurelle avec des postes de plus haute importance (le directeur technique)
- Une amélioration de l'environnement de travail
- Des équipes mixtes qui pourront travailler sur deux projets en même temps
- Ajoutons que la team Digital Scapes Studios a été rachetée, devenant CDPR Vancouver

Le dernier point est l'un des plus importants car l'envie d'une certaine souplesse et agilité à travers les teams va conduire à la mise en planche de chantier en simultané, là où CDPR avait l'habitude de se consacrer à une seule licence à la fois. D'ailleurs, point d'inédit dans le lot car The Witcher et Cyberpunk vont être les deux piliers des années à venir, avec la perspective d'un développement parallèle lancé en 2022 (donc probablement pour la licence du Sorceleur).

Parallèle car bien entendu, le cas Cyberpunk 2077 est loin d'être achevé et tandis qu'on nous promet que les plans de 2021 restent maintenus (MAJ, upgrade Next Gen et premiers DLC de contenus gratuits), on n'oubliera pas qu'une ou plusieurs extensions arriveront plus tard, en plus du projet multi à part entière.

The Witcher 3 : Wild Hunt est lui comme on le savait appelé à faire son retour cette année via une upgrade PC, PlayStation 5 et Xbox Series, mais ce sera seulement pour le second semestre, tandis que Gwent poursuivra sa carrière et que le partenaire Spokko va tenter de lancer le jeu mobile The Witcher : Monster Slayer.

Enfin, pour vraiment prouver qu'à partir de maintenant, la transparence sera au rendez-vous, CDPR s'engage à ne plus faire le coup de la présentation d'intention des années avant le lancement pour opter faire une campagne marketing courte mais montrant directement le « vrai » jeu, et surtout sans oublier du gameplay sur chacun des supports".


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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

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Le départ de Tomonobu Itagaki n'a pas fait grand bien à la franchise Dead or Alive, et les choses ne sont pas prêtes de s'arranger (ou c'est l'occasion du grand changement) car vient d'être annoncé le départ de Yohei Shimbori de Koei Tecmo, l'autre grande figure de la licence comme vous pouvez le noter ci-dessous :

- Simple planification sur Dead or Alive Ultimate
- Game Designer sur Dead or Alive 4
- Game Designer sur DOA Xtreme 2
- Réalisateur sur tous les épisodes qui ont suivi, mais aussi producteur sur DOA 6

Un nouveau coup dur pour la série qui, de tous les représentants historiques, est peut-être celle qui a le moins bien vécu la dernière génération


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Blondex
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Message par Blondex »

Cette licence s'est surtout sabordée par une surabondance délirante de DLC en tous genres. Pour DoA 5, Steam m'indique que l'achat de tous les contenus téléchargeables revient à plus de 1000 € ! :shock: Une ruine pour les amateurs de costumes de soubrettes !

A côté de ça, la série ne s'est jamais renouvelée depuis le très bon DoA 2 sorti en 2000.
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Je vous partage un article très intéressant vu sur signé par Phonandroid et remis en forme et complété par Marchand2sable :


Décidément, après Richard Raaphorst et son film Frankenstein's army (très mauvais film au passage mais les créatures sont identiques aux monstres du jeu dans l'usine ça c'est indéniable), c'est autour de Judy A. Juracek, photographe et designer américaine, d'accuser Capcom de plagiat.

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Ici ça part plus loin car l'artiste vient de déposer une plainte à l'encontre de Capcom devant un tribunal du Connecticut aux Etats-Unis.


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L'artiste accuse la société japonaise d'avoir exploité des photos issues de son livre “Surfaces”, publié en 1996, pour concevoir de nombreux éléments des jeux Resident Evil 4, Resident Evil Remake et Devil May Cry.



Evidemment, tous les clichés utilisés dans l'ouvrage sont protégés par la législation sur le droit d'auteur. Disponible sur Amazon USA et dans les boutiques spécialisées, “Surfaces” est une compilation de 1200 photographies de textures. Ces images, photographiées par Judy A. Juracek, sont censées servir d'inspiration pour les designers et architectes du monde entier.


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Néanmoins, la photographe exige que les artistes qui souhaitent exploiter ces images lui envoient une demande de licence. Dans la plainte déposée devant les tribunaux, l'artiste assure que Capcom a exploité les photographies sans jamais entrer en contact avec elle. Pour prouver ses dires, elle a compilé toutes les ressemblances existantes entre son oeuvre et les environnements aperçus dans les jeux Resident Evil 4, Resident Evil Remake et Devil May Cry (l'époque Shinji Mikami).

En fouillant dans l'univers graphique développé par Capcom, Judy A. Juracek a découvert de nombreuses formes, textures ou images très similaires. L'artiste estime notamment que le logo de Resident Evil 4 a été inspiré par une de ses photographies d'un “verre brisé en Italie”. Juracek a référencé au moins 80 images présentes dans son livre et utilisées dans les jeux de Capcom. Au total, la firme japonaise aurait exploité le travail de l'artiste plus de 200 fois. Les photographies et textures de son livre se retrouvent notamment sur les murs du château de Resident Evil 4.


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Dans la plainte, elle souligne avoir remarqué des noms de dossier similaires, correspondants aux images présente sur le CD-ROM fourni avec son livre, dans une fuite de données survenue chez Capcom l'an dernier. “Les noms de fichiers d'au moins une des images des fichiers piratés par Capcom sont les mêmes que ceux utilisés sur mon CD-ROM”, affirme Judy A. Juracek. Elle assure qu'il ne s'agit pas d'une coïncidence et que son oeuvre faisait bien partie des inspirations des artistes de Capcom.

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Sans surprise, la plaignante réclame jusqu'à 12 millions de dollars en dommages et intérêts à Capcom. Elle demande aussi entre 2500 à 25 000 dollars supplémentaires pour chaque photographie exploitée sans son accord. Pour l'heure, on ignore si les tribunaux vont statuer en faveur de celle-ci.

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Photo du responsable même s'il est plus dans la boîte, on se demande s'il y a pas la même chose dans les excellents The Evil Within connaissant le passif du bonhomme de reprendre sur d'autres artistes (alone in the dark coucou).




Bonus Frankenstein's army :

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L'article d'origine Phonandroid

L'article de Marchand de Sable
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BillHimself
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Message par BillHimself »

Tiens c'est intéressant ça
Il fait peu de doute que Capcom a utiliser le livre pour son inspiration

Mais ça reste des photographies de lieux qui n'ont pas été créés par elle
Capcom n'utilise pas le photos directement dans le jeu mais reproduit les lieux et objets photographiés

Suis curieux de voir le résultat, la "preuve" semble reposer sur un nom de fichier du CD-ROM du livre, c'est mince
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Selon le bien nommé The Verge, EA se serait fait pomper 780 Go de code sources...

De quoi avoir sévèrement mal aux bourses.


Dans le lot on retrouve le code de Fifa 21, le Frostbyte et autres gourmandises.


Les hackers n'ont bien sûr pas tardé à vouloir mettre le paquet en vente :

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EA a confirmé le vol en minimisant bien sûr la taille du forfait, qui n'aurait bien sûr pas touché aux parties intimes, comme les données utilisateurs.
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Nous en parlions dans la toute première page du Rififi dans les studios : Dan Houser avait quitté le studio qu'il avait co-crée : Rockstar Games.

Plus qu'un directeur, il était l'esprit de Rockstar , pour le meilleur comme pour le pire : écriture, musique, direction, mais aussi management terrible, symbole du Crunch qui détruit les développeurs.

Son départ avait causé un véritable séisme, expliquant en partie la nouvelle politique du studio et le silence impressionnant autour de GTA VI.

Eh bien on apprend aujourd'hui via le tout récemment ressuscité JVFR (qui a la courtoisie de citer ses sources : Rockstar Mag' et Video Games Chronicle

"Dan Houser a fondé le studio Absurd Ventures in Games au Royaume-Uni, le 23 juin dernier. Il y occupe le rôle de directeur. Selon la page mise en ligne par le site du gouvernement anglais Companies House, cette société s'occupera du « développement de logiciels de loisirs et de divertissements interactifs prêts à l’emploi ». Pour faire simple, l'objectif de cette nouvelle structure est de créer des jeux vidéo."

L'article de JVFR
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Le syndicat Solidaires Informatique dépose plainte contre le groupe Ubisoft

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En ligne de mire, le système qui a permis au harcèlement sexuel de perdurer chez l'éditeur...

https://www.gamekult.com/actualite/le-s ... 6mv9x-jWZQ
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

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La nouvelle en-tête du topic ! :lol:
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Blondex
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Message par Blondex »

Et la liste pourrait être encore plus longue :

- Rare (mes fondateurs ont préféré se barrer)
- Capcom (toujours une version Ultra Prime en réserve)
- Sony (avoir des studios internes, ça coûte trop cher)
- Microsoft (acheter des studios trop cher pour ne rien en tirer)
- Google (à peine arrivé dans le jeu vidéo, déjà détesté par tout le monde)
- Sega (jamais à court de grosses annonces qui tombent à plat)
- SNK (ça y est, le vrai SNK est de retour après son rachat par un homme d'affaires ouzbek)
...
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