[Retro-Test] The Abbey

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Twinsen Threepwood
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Piste proposée pour la lecture :
https://www.gameforever.fr/jwplayer.php?idMusique=1721

2008. Après un incroyable renaissance , le jeu d'aventure a de nouveau le vent en poupe. Nombreux sont les studios à s'engouffrer dans la brèche, avec plus ou moins de réussite.

Certes, Pendulos Studio a su, quelques années auparavant, relancer avec brio le genre avec la saga Runaway, mais le 3ème et dernier épisode de la série annonce, une fois encore, du retard.

Les fans du Point and click sont donc sur les dents, mais voilà que soudain, sans prévenir, un autre studio espagnol, Alcachofa Soft (totalement inconnu dans nos contrées) balance en Espagne et en Allemagne The Abbey / Murder in The Abbey (le nom varie suivant les pays).
Le jeu est inspiré du Nom de la Rose, et se voulant être un hommage à un jeu de 1987 (La Abadía del Crimen)
The Abbey a d'emblée accroché les amoureux de l'Aventure par sa réalisation qui s'annonçait de très haute volée. Les premiers retours des joueurs en Espagne et en Allemagne où le jeu a commencé à être distribué sont d'ailleurs dithyrambiques.

Cependant, compte tenu de ventes jugées trop faibles, la sortie du jeu, pourtant annoncé en France, sera annulée (Focus, Microïds : vous êtes vraiment les meilleurs).

C'est donc des années plus tard et grâce à Stream que je peux enfin me lancer dans The Abbey : un jeu qui aura savamment patienter plus d'une décennie dans ma bibliothèque avant d'avoir mes honneurs.

Et finalement, c'est moi qui suis honoré d'avoir lu l'opportunité de prendre part à une si belle aventure. Récit.



Il était une fois l'Abbaye


Le thème principal : avec de belles couleurs espagnols (on se croirait presque dans un Zorro) et une magnifique envolée de cordes à mi-parcours : on ressent l'appel de l'aventure !


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L'Abbaye renferme de nombreux trésors

The Abbey nous place dans le contexte du Moyen-Age espagnol. Nous incarnons Leonardo de Tolède, un moine Franciscain célèbre dans tout le monde monastique pour avoir résolu de nombreuses enquêtes au nom du roi d'Espagne.
Notre moine enquêteur est chargé d'amener son nouveau disciple, Bruno, à l'Abbaye Nuestra Señora de la Natividad, réputée pour sa bibliothèque sans pareille dans le monde occidental.


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Un clin d'oeil évident au film "Au nom de la Rose".


Pourtant, à peine arrivé aux abords de la l'Abbaye, les choses se corsent sérieusement : après avoir échappé de justesse à une tentative de meurtre en chemin, notre duo apprend à son arrivée qu'un moine vient de mourir dans d'étranges circonstances. L'Abbé-en-chef demande alors à Leonardo d'enquêter. Ca tombe bien : c'est sa spécialité.


Une enquête loin d'être de tout repos


Le thème de Segundo illustre avec brio la malfaisance du personnage.

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Les tensions avec certaines Frères vont commencer direct.

Sous prétexte d'enquêter sur un accident et dissiper tout probabilité de meurtre (même si elles sont jugées unanimement impossibles par les témoins), Léonardo va donc devoir s'immiscer dans la vie de l'Abbaye et interroger les moines qui en composent la communauté : une mission qui s'avérera être un sacerdoce dans les réticences et les barrages seront légions.


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Mais laisse moi passer, bougre de con !


En effet, au fur et à mesure de votre avancée, vous vous apercevrez que les contraintes sont nombreuses : entre les moines qui vous sont d'emblée ouvertement hostiles et les restrictions de l'Abbé en chef qui vous interdit l'accès à de nombreux lieux, il va falloir se la jouer fine pour choper des infos sans froisser qui que ce soit pour pouvoir avancer dans la résolution de l'enquête.


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Une belle façon d'envoyer son interlocuteur tout en restant poli


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Faussement bête, vraiment drôle, le Frère Eladio est un modèle de sarcasme et tirades piquantes : un personnage qui mettra en PLS la Team 1er degré.


Heureusement , tous les frères ne seront pas hostiles : certains s'avèreront beaucoup plus coopératifs, pour différentes raisons : bonhommie naturelle, peur d'une sanction (les coups de fouet sont souvent cités), pression de la hiérarchie : les raisons et les caractères de chacun sont divers et variés.
La situation appelle donc le jeu à nous dérouler un très beau panel de caractères et de personnalités vraiment diverse et toujours remarquablement dialogué et interprété.

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Ambiance, ambiance...

The Abbey décrit avec justesse la situation des Monastères au Moyen-âge : nombreux sont les moines à avoir rejoints l'Ordre non pas par vocation, mais par nécessité de survie. Le niveau d'éducation est parfois très variable d'un prêtre à l'autre et tous n'ont pas l'Amour de Dieu comme centre de leur intérêt/
Bien que les relations se veulent fraternels entre Frères, les tensions, les non-dits, et le poids de la hiérarchie (avec ce qu'il y a de rancœur et de jalousie) sont monnaie-courantes entre les hommes.
Un univers qui s'avère profondément humain et d'une grande justesse.


Un Gameplay classique avec quelques maladresses


Malicieux, cabotin : le thème d'Umberto est un appel à la débrouille!

The Abbey est un pur Point and Clic au sens classique du terme : tout l'aventure se joue à la souris et se construit entre alternance de dialogues linéaires et résolution d'énigmes à base d'objets à utiliser ou combiner.
Les déplacements se font à la 3ème personne, d'écran à écran et le jeu se déroule dans un environnement semi-ouvert.
Un bouton de la souris sert à l'action, l'autre à l'observation. Du pur classique.

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Vous aurez accès à de nombreuses parties de l'Abbaye d'emblée. Attention à ne pas s'éparpiller.

Ce game design n'est pas s'en rappeler évidemment l'excellente série "Les Chevaliers de Baphomet", à ceci près que là où les Aventures de Georges Stobbart s'avéraient progressives et linéaires, The Abbey offre d'emblée un espace accessible plus grand de prime abord, mais en y apposant un sentiment de vase-clos évident.

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L'interface des objets est aussi joli que peu intuitive

Le jeu propose (en théorie) 2 types de menus des objets : un énorme panneau (image ci-dessus) qui se déroule si vous vous pointez avec le curseur le haut des écrans avec la souris. Il vous arrivera donc souvent de dérouler par inadvertance le dit-menu en voulant simplement explorer le décor.
A préciser également que le menu se ferme à chaque fois que vous échouez à combiner des objets. Lourdingue.

Un inventaire latéral, plus souple est cependant proposé. Malheureusement, pour une raison que j'ignore, cette option n'était pas activable dans la version du jeu que j'ai testé (à voir avec la Director"s cut, peut être).

Les déplacements du duo sont lents, car ils avancent en posture permanente de procession, les mains en prière : le ton est donc respecté mais bonjour la lenteur (surtout avec le bruit de pas, hyper répétitif). Heureusement, le double-clic permet de switcher en un instant d'un écran à l'autre lors de déplacements. Pratique.

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La carte permet de se repérer dans l'Abbaye mais aussi de se téléporter en un instant d'un lieu à l'autre.

Là où par contre je m'insurge un peu : la gestion du clic-droit et du clic-gauche.
Là, où, d'ordinaire, le clic gauche sert l'action, et le droit au descriptif, The Abbey fait le choix du contraire : on observe donc avec le clic gauche et l'on agit avec le droit. Rien de bien méchant vous me direz. Sauf que si vous avez un objet en main, les choses s'inversent de nouveau : on actionne l'objet avec le clic gauche et on observe avec le droit.
Autant vous dire que je me suis souvent emmêler les pinceaux, et qu'un simple clic sur le mauvais bouton a pu me coincer à de nombreuses reprises dans ma progression sur certaines énigmes. Un peu frustrant, mais rien de méchant.


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"Méfions-nous de nos nerfs"...(Lino Ventura)

Enfin, un journal (mis à jour à chaque avancée) reprend l'essentiel de l'intrigue en apportant moult détails complémentaires. Utile si certains détails de l'histoire vous ont échappé ou si vous avez mis le jeu en pause trop longtemps (ce que je déconseille fortement).


Une réalisation sublime


Mélancolique, cinématographique, God's dominici est l'une des pistes les plus puissantes de la B.O.

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De magnifiques perspectives, comme je n'en avais pas vu depuis Broken Sword 2. Pleins d'endroits où cliquer en perspective !


Ce qui marque de prime abord avec The Abbey, c'est bien évidement son cachet esthétique : le jeu est sublime. Doté d'une réalisation exemplaire, le jeu affiche des décors HD de toute beauté avec un vrai sens du dessin allié à des personnages 3D en cell-shading parfaitement animé et articulés.

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Le scriptorium où les moines copistes retranscrivaient les livres est joliment représenté.


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Un plan qui n'est pas sans rappeler "Silver"

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Chaque écran est immense mais manque parfois un peu d'interactions

Un énorme soin a été apporté aux détails : travelling, profondeur de champ (avec des trames), zoom, éclairages dynamiques : tout y est. C'est largement supérieur à certains cadors du genre, comme la série Star-Runaway.

Les dialogues permettent également d'apprécier un souci du détail accru : on a droit à de savoureux nouveaux plans (en 2D rappelons le) à chaque réplique : ce qui dynamise grandement les discussions. Ajouté à cela une véritable animation labiale sur chaque personnage : un travail d'orfèvre et de titan, très impressionnant compte tenu du caractère relativement modeste et indépendant de la production.



Fire and Iron : un thème qui respire la joie et l'espièglerie. On se croirait dans un Monkey Island.


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La cuisine : bourré de détails, et servi par une musique et un sound design parfaits, on s'y croirait.

Les décors alternent intelligemment entre le caractère austère et grisâtre de ces extérieurs et la couleur chatoyante et chaleureuse des intérieurs.

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Aussi saoul qu'Iglou après avoir loupé la sortie de la Playstation 5 !


J'aurais aimé néanmoins plus d'interactions sur certains décors, mais le résultat force déjà un immense respect.

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Certains lieux peuvent être visiter à différents moments de la journée.



Un thème aussi inquiétant qu'empli de noirceur.

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L'un de mes plans préférés. Aussi surprenant qu'inquiétant (la musique y est aussi pour beaucoup!)

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Les effets de torches sont splendides !



Une narration lente mais monte progressivement en puissance


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La visite en douce de l'Abbaye de nuit : un grand moment !

Le scénario, cœur de ce genre de jeu, s'avère maitrisé : la narration est progressive, l'histoire claire, les personnages intéressants et les dialogues soignés. Côté rythme, si le début de l'aventure s'avère un peu poussive, le resserrage de l'enquête et du huit-clos va considérablement intensifier les choses : plus vous avancerez, plus la tension sera à son paroxysme.

Le jeu joue sur les suspects les fausses pistes et les sous intrigues : un véritable plaisir pour les aventuriers.

Ajouté à une difficulté relativement équilibrée, et il devient au final difficile de lâcher la souris !

Attention cependant : le jeu est entièrement en anglais (doublage et dialogue). Un patch fait par des fans existe cependant pour traduire les sous-titres. Il y a quelques bugs (des lignes qui sautent) mais globalement le travail est excellent et permet d'apprécier le jeu à sa juste valeur.

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Tel Natalia Dans Golden Eye, Bruno sera votre boulet.


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Plus on avance dans la journée, plus l'intrigue se ressert !


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Les entrailles de l'Abbaye rappellent une fois encore le Nom de la Rose.

A noter que si le jeu affiche une certaine ressemblance avec Le Nom de la Rose, l'intrigue s'avère originale : vous saurez dans une véritable nouvelle enquête et un vrai sentiment de découverte !

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L'inquisition ne tardera pas à mettre son grain de sel...

La structure du récit s'avère similaire, mais la nature du Mal qui ronge l'Abbaye n'est pas tout à fait la même, et la conclusion non plus d'ailleurs.
Enfin, si la fin apporte l'essentiel des réponses, il est en revanche un peu dommage qu'elle passe sous silence le destin de certains personnages, donnant ainsi à l'aventure un léger goût d'inachevé.


La musique : LE point fort du jeu.


Certains chants présents dans le jeu ne sont pas sans rappeler le Miserere mei de Gregorio Allegri

Si vous avez cliqué sur les différents liens que je vous ai mis au fur et à mesure , vous avez dû vous en rendre compte : la bande-originale est magnifique. Interprété par l'Orchestre Nationale de Prague (excusez du peu), elle a été composée, par le chef de projet / producteur et scénariste du jeu : Emilio de Paz. Une totale réussite, et l'une des plus belles B.O que j'ai entendu dans le jeu d'aventure.
A noter que voir le compositeur diriger un jeu est une chose très rare : à ma connaissance, seul Myst et Silent Hills peuvent en dire autant !





Conclusion

Se voulant au départ comme étant un hommage à La Abadía del Crimen et le Nom de La Rose, The Abbey n'est pas parfait (quelques soucis d'interface et un début poussif), mais s'avère être dans l'ensemble être un excellent jeu d'aventure.
Doté d'une véritable ambiance, d'un souci accru donné aux détails et à ses personnage avec un vrai sens de l'écriture et appuyé par une réalisation technique et artistique sublime, le jeu Alcachofa Soft est tout simplement l'un des derniers grands jeux d'aventure à l'ancienne.

Si il n'est pas le choix le plus judicieux pour les débutants, et si il n'est n'égale pas bien évidemment les ténors du genre (Monkey Island, Broken Sword), The Abbey transcende ses modestes moyens par une passion évidente, donnant à cette nouvelle licence suffisamment d'atouts en manche pour prétendre à devenir une saga à part entière.

Merci de votre lecture.

Synthèse :

Points positifs
- Un bel hommage au nom de la Rose (en plus soft quand même)
- Une technique maitrisé
- Une DA très cartoon et plaisante
- Une aventure riche et longue
- Des personnages intéressants
- Des dialogues savoureux
- Un doublage réussi
- Des énigmes logiques
- Une aventure de plus en plus intéressante
- Une B.O sublime/

Points négatifs
- Quelques errances dans l'interface
- On bloque parfois pour un mauvais clic droit ou gauche
- Quelques petits bugs
- Pas de VF (doublage ou sous titre, obligé de prendre une fan-trad)
- Une aventure attachante qui appelle à une suite mais qui malheureusement n'en connaitra aucune.


Pour aller plus loin :
- Mon avis synthétique
- La premère heure de jeu sur la chaine de Gameforever
Modifié en dernier par Twinsen Threepwood le ven. 22 janv. 2021 03:01, modifié 2 fois.
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Blondex
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Message par Blondex »

Le protagoniste a effectivement des airs de Sean Connery dans le film Le Nom de la Rose, mais le parti-pris esthétique rend déjà ce jeu bien moins glauque. On arrive souvent avec des histoires d'hérésie dans ces récits de monastères !

Encore une fois, je ne suis pas très friand de point'n click, donc je ne peux pas dire que ce jeu m'attire particulièrement par son gameplay. Mais comme les meilleurs de sa catégorie, le background est très fouillé, et il semble y avoir eu ici une vraie recherche sur la réalité de la vie au monastère à cette époque. Les inspirations de ce jeu sont en tout cas de belles références.

Merci pour ton billet en tout cas, je ne connaissais pas du tout ce jeu, c'est toujours un plaisir d'en découvrir !
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Merci Blondex , et de rien !

Je me suis vraiment fait chier de façon inattendue pour la forme du test : il a fallu que je détoure mes screenshots un à un le jeu est en 4/3 dont sur les écrans 16/9, on a de belles bande noires) et la B.O n'est pas dispo en complète sur youtube (sauf chez un seul youtubeur, qui a mis tout le disque sans segment) donc il a que je code le timing des pistes une à une...


J'ai aussi du tout reprendre pour le publier sur Kyo (les balises et les liens sont les mêmes) : 0 commentaire. :shock: :cry: :lol:
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Blondex
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Message par Blondex »

Prochaine fois pour ton blog : ce que tu penses de FF8 une bonne fois pour toutes. Et en 2 lignes ! :lol:
Mais c'est le lot commun des articles sur les jeux pas connus...
Aussi saoul qu'Iglou après avoir loupé la sortie de la Playstation 5 !
J'avais pas fait gaffe en 1ère lecture ! :lol:
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

:lol: :lol:
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Jane Doe
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Message par Jane Doe »

Good job, thx! :)
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Iglou
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Message par Iglou »

GG pour cette article de qualité !!!

Et pour une fois tu as fait assez court :lol: (je pense au bien être de Blondex) le texte est bien aéré, tu vas droit au but, good job !

Cette ambiance donne envie d'y jouer (bon pas autant qu'un RIVEN).

En dehors de question d’ergonomie et d'un début un peu poussif pour ce premier jeu c'est un quasi sans faute d'après ce que je comprend (et dernier jeu non ?)

Question, qui me pousse à une réflexion, je vois que tu reproche au jeu son manque interactivité sur les décors, je ne suis pas un aussi gros joueurs que toi des point'n click, mais je me souviens parfois de trop d'interactivité ce qui donne ensuite le fameux moment de "je teste tous les objets sur tous les éléments du décors avec n'importe quel action" et croyez moi, ca peux prendre des heures, tout compte fait la question je me pose, c'est est ce que ce manque interactivité ne resserre t'il par le rythme et l'aventure afin de se concentrer sur l'histoire et des énigmes compréhensible par le commun des mortels (oui c'est toi que je regarde lucasart :evil: ) ? Si c'est bien le cas, est ce vraiment un défaut ?

Merci encore pour ton Blog Twinsen, et de nous faire découvrir ses petites pépites.
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Twinsen Threepwood
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Message par Twinsen Threepwood »

Merci à vous deux !

@Iglou :
Iglou a écrit :Et pour une fois tu as fait assez court Laughing (je pense au bien être de Blondex) le texte est bien aéré, tu vas droit au but, good job !
J'ai effectivement décidé d'alléger mes articles. Je tiens compte de vos remarques :lol: .
Et puis, ce n'est pas un "gros" jeu non plus, donc ça aide.
Iglou a écrit :est ce que ce manque interactivité ne resserre t'il par le rythme et l'aventure afin de se concentrer sur l'histoire et des énigmes compréhensible par le commun des mortels (oui c'est toi que je regarde lucasart :evil: ) ? Si c'est bien le cas, est ce vraiment un défaut ?
C'est un peu double tranchant .
- Points positifs :ça allège les combinaisons possibles (et ça rend le jeu logiquement plus facile) en resserrant effectivement le rythme en faisant avancer plus régulièrement le jeu). C'est plus agréable et lisible pour les joueurs occasionnels

- Points négatifs : ça fait perdre forcément de la vie à l'univers car il y a moins d'infos, et on peut s'agacer plus vite du coup car on tourne en rond plus vite en cas de blocage.
Il faut accepter (et apprécier) errer pendant des heures dans ce type de jeu, quitte à ne pas réussie à avancer d'un mm pendant une cession. C'est là la beauté de la chose.
Du coup, si avance plus vite, la durée de vie est plus courte, et au final on s'imprègne moins de l'univers.


Merci encore pour votre lecture.
Modifié en dernier par Twinsen Threepwood le jeu. 17 déc. 2020 14:48, modifié 2 fois.
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Iglou
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Message par Iglou »

Merci pour ta réponse.

Ça se tient en tout cas, difficile de trouver un juste milieu. (Je reste traumatisé de monkey island 2 et son singe qui sert de clef à molette)
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