[Test] Assassin's Creed Odyssey
- Twinsen Threepwood
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Depuis la sortie du premier épisode, un beau matin de Novembre 2007, la série Assassin’s Creed est devenue une saga majeure du marché du jeu vidéo et l’un des plus brillants porte-étendards de la marque Ubisoft.
Qu’importe un rythme de sortie aussi effréné que FIFA ou Call of Duty : les joueurs veulent leur épisode annuel, véritable plongée dans l’Histoire et les guerres qui ont fait rage à travers le récit de l’Humanité.
Certes, tous les épisodes ne se valent pas, aussi bien en terme de renommée que de qualité, mais après un épisode Origins marquant un véritable renouveau pour la saga, on peut dire sans demi-mesure que l’épisode Odyssey était attendu au tournant : il s’agissait de confirmer que le succès d’Origins n’était pas dû au hasard ou au simple talent d’Ubisoft Montréal, mais que la saga allait bel et bien repartir sur des bases solides.
Il fallait également pour le studio Ubisoft Québec sortir définitivement de l’ombre de son grand frère montréalais : après un Syndicate qui fut leur premier épisode à part entière (avec des retours très disparates, pour ne pas dire désastreux), Odyssey devait non pas égaler Origins, mais le surpasser.
Les canadiens d’Ubisoft Québec ont-ils remporté leur pari ? La réponse est oui, et je vais tenter de vous expliquer pourquoi.
Place au test d’un véritable bon jeu.
De la folie ? C’est SPAAAAARRRRTE !!
Une intro très "300", forcément...
Après l’Egypte du Ier siècle avant notre ère qui nous faisait rencontrer (entre autres) Jules César et Cléopâtre, la saga repart une fois encore en arrière et remonte dans le temps jusqu’au Vème siècle avant JC, que les historiens nomment glorieusement « le siècle de Périclès ».
Alors oui, vous l’aurez compris : notre nouveau volet va se passer dans la Grèce antique. Aux origines des « Origins » quoi.
Bienvenue dans les archipels grecs!
La Grèce antique ayant eu le vent en poupe ces dernières années au cinéma (en particulier grâce au film « 300 » de Zack Snyder), ce nouvel épisode commence forcément sur la célèbre bataille des Thermopiles et le Roi Léonidas.
Après un court prologue faisant office de tuto / flashback, nous revoilà donc revenu dans le temps présent : celui de Socrate, d’Aristote et d’Hippocrate.
Les villes sont cette fois ci innombrables.
Vous dirigez (au choix) Alexios ou sa sœur Kasandra. Ce choix ne changera absolument rien à l’histoire, ni même au personnage : les lignes de dialogues et les personnalités d’Alexios et de Kassandra sont exactement les mêmes, ce qui tournera ponctuellement au comique, même si cela s’avère la plupart du temps plutôt réussi, soyons honnêtes.
Le système de combat s'inspire toujours autant de Dark Souls
Une fois votre personnage en main, vous découvrez que les principes d’Origins sont toujours présents : gestion désormais RPGiste (avec un système de niveau, de compétences et d’équipement), système de combat largement inspiré de la saga Dark Souls de From Software, et open world de taille gigantesque, calqué sur le modèle de The Witcher III.
On aurait pu craindre qu’Ubisoft Québec ne se cantonne qu’à « refaire » un Origins à la sauce grecque, sans aucune valeur ajoutée, ni supplément oignon.
Une sorte de Skin pour cacher un même écrin quoi. Il n’en est rien : non seulement Odyssey va plus loin qu’Origins, mais il propose aussi ses propres valeurs ajoutées et il en résulte au final, manette à la main, l’un des épisodes les plus réussis de la saga. Explications.
Un monde GIGANTESQUE
Enfin je me barre de Kefalonia!
Vous trouviez Origins géant ? Vous allez perdre pied avec Odyssey ! C’est bien simple : les développeurs ont complètement craqué. Ils ont modélisé pas moins que TOUTE la Grèce ! Oui : TOUTE !
C'est juste magnifique. Tout le temps.
De la verdoyante Attique à la foisonnante Théssalie ; des eaux turquoises de la mer Egée aux péninsules Ioniennes ; de la sanguinaire Macédoine à la joyeuse île de Mikonos : tous les plus célèbres lieux du monde grec sont présents.
La Grèce est fidèlement modélisé. Ici l'île de Cythère.
La superficie donne le vertige : ce sont plusieurs centaines de km2 qui s’offrent à vous : aussi bien sur Terre que sur Mer !
Après un prologue qui va vous poser les bases du système de jeu (combat, quêtes, gestion de l’équipement), vous quitterez la tranquille île de Kefalonia pour rejoindre ENFIN le reste de la Grèce.
A partir de là, la liberté est totale : libre à vous d’explorer le monde d’Odyssey comme bon vous semble.
J'ai foncé à Athènes, mais je n'y ai pas trouvé Seya, Shun, Hyoga ou Shiryu...
Certes, le jeu gardera un découpage par région, où les ennemis auront des paliers de niveau disparates : une façon de rendre les dernières zones du jeu plus difficiles d’accès, mais libre à vous (ou non) de suivre le fil d’Ariane tendu par les développeurs : vous partez à l’aventure, et vous faites ce que vous voulez.
Matez cette belle statue et le souci du détail
Pour ma part, j’ai tenu à foncer voir la belle Athènes, puis la légendaire ville de Sparte (parfaitement situées sur la carte) et rien ne m’en a empêché. Bref vous l’aurez compris : entre le gigantisme de son étendue de jeu et la liberté totale laissée aux joueurs dans ses déplacements, Odyssey est tout simplement grisant de liberté. Un énorme bon point.
La surface de jeu donne tout simplement le vertige.
Un level design soigné
Le cycle jour et nuit donne souvent droit à de merveilleuses cartes-postales
N’allez pas cependant croire que les petits gars d’Ubisoft Québec se sont contentés de créer une map gigantesque et de la remplir après coup (coucou Horizon Zero Dawn !) : Odyssée connait un véritable travail de level design. Chaque ville, chaque base, chaque forêt, lieux, grottes, palais, temple est unique dans sa construction et ses dispositions.
Explorer les grottes amène à de belles trouvailles!
Chaque élément de design est posé pour s’adapter à tous les types de joueurs : approches directes, furtivité, etc. Tous les espaces sont parfaitement calibrés et réglés au bon distance : votre personnage ne se retrouvera jamais coincé entre deux murs.
La topographie du terrain est souvent très accidentée.
Un travail de titan, qui démontre des outils de travail calibrés au millimètre près.
Enfin la Grèce étant un pays particulièrement accidenté et volcanique, la topographie d’Odyssey s’en ressent : beaucoup de verticalité, de pente très inclinés et de montagnes à gravir.
Ajouter également que le jeu est seamless : fini les temps de chargement entre mer et terre façon AC Black flag : tout s’enchaine sans la moindre transition ou le moindre temps de chargement. Grisant.
Petit mot de la fin : non seulement la surface pédestre à été entièrement structurée, mais les profondeurs marines aussi. Partout. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises.
Même les profondeurs ont été modélisés et révèleront des trésors d'explorations et de découvertes!
Une DA à couper le souffle.
"Yoho, yoho, et une bonne bouteille de rhum!"... Ah non je me trompe d'époque!
Profitant des technologie génération HDR et d’une colorimétrie chiadée, Odyssey est certainement le jeu le plus coloré et lumineux de la 8ème génération de console (note : du moins à sa sortie, un petit Ghost Of Tsushima a décidé depuis d’aller encore plus loin).
Chaque habitation est emplie de fresques murales à découvrir...
...Et il en est de même pour les temples !
Les Temples ont un rendu fidèle aux dernières révélations archéologiques
Des splendides teintes des forêts grecques (qui passent par toutes les couleurs de saison) à l’eau turquoises et cristallines, en passant par ses rivières d’argent et ses temples brillant de mille feux, Odyssey est une véritable carte postale permanente ; l’un des plus beaux jeux jamais fait par Ubisoft.
Les forêts sont sublimes et foisonnent de détails les rendant vivantes (ruisseaux, feuillages, lumières, faune...)
Ajouté à cela une technique irréprochable, avec un travail des visages sidérants sur les persos principaux, des armures bourrées de détails et des textures utilisant Algorithmic (le meilleur logiciel de texture du monde) et le rendu d’Odyssey, pourtant open-world, est quasiment du même niveau qu’un bon gros Uncharted en couloir. Là encore, c’est une véritable prouesse, aussi bien technique qu’artistique. Chapeau.
Le jeu est aussi magnifique de nuit
A la fois superbe et horrible
Un sound design de qualité
Sentez les embruns claquer sur votre poupe !
Bruit du vent, des armes, des vagues, de la faune ou de la flore : AC Odyssey est criant de réalisme et sent le gros AAA bien fat niveau budget son. Rien à redire de ce côté là.
Par défaut, poids du jeu oblige, AC Odyssey ne dispose que de la VA en langue de base : l'occasion de découvrir un doublage original étrange, où tous les acteurs ont un accent grec à couper au couteau en parlant anglais : assez ridicule et incompréhensible.
La VF en revanche, disponible en téléchargement gratuit, s'avère plutôt bonne et fait fi de cette excentricité. Le doubleur d'Alexios, Adrien Antoine, déjà à la manœuvre en tant que Batman dans la série des Arkham ou dans le rôle de Superman dans les films de Snyder, s'avère être un choix parfait pour le personnage.
Les autres acteurs jouent justes, à défaut d'être inoubliables.
Enfin la musique s'avère TRES réussie. Mention spéciale au thème Enzo's family, qui dispose dans Odyssey de sa plus belle variation.
L'approche RPGiste confirmée
Le jeu continue sur la lancée RPGiste initiée par le Reboot Origins : Odyssey conserve un sytème de levelling, de points d'expérience, de quêtes principales/secondaires et de loot.
Le jeu a un découpage géographique en zone classée par niveau : vous aventurer en zone High Level est donc à vos risques et périls. Même les habitants peuvent littéralement vous défoncer si vous déclencher leur fureur.
Si l'ensemble de ces éléments est plutôt bien maitrisé, le loot, en revanche, fait office de véritable talon d'Achille.
Trop de loot tue le loot.
A l'instar de DarkSiders 2, AC Odyssey vous noie d'éléments d'armes et d'armure en permanence, au point d'en perdre vraiment l'intérêt puisque vous ne garderez que les meilleurs équipements : le reste passera à la trappe.
Les compétences
L’arbre des compétences est franchement plus clair dans Odyssey. Il est de plus séparé en 3 profils : chasseur, guerrier ou assassin.
L'arbre des compétences façon Origins est également de retour dans Odyssey. Il est en revanche beaucoup plus segmenté : vous pouvez orienter votre profil autour de 3 grandes familles de compétences.
- Celles du Chasseur a trait à tout ce qui peut vous aider à la traque : reconnaissance du périmètre, suivi des traces, amélioration du tir à l'arc, etc.
- Celles du guerrier, comme son nom l'indique, concernent le combat pur : gros finish, enchainements, coups spéciaux... Si vous voulez faire du dégât, c'est ici qu'il faut aller.
-Enfin l'arbre de compétence des assassins vous apportera des capacités propres au meurtre en infiltration : faire moins de bruit, augmenter les dégâts de la Lame, utiliser du poison, se rendre invisible (oui oui)...
Chaque montée en niveau vous apportera un point de compétence, à utiliser dans l'une de ces 3 familles.
Certaines capacités sont passives et ne nécessitent qu'un point de compétence (ex : avoir plus de souffle pour nager sous l'eau). D'autres en revanche, les actives, peuvent avoir plusieurs points alloués pour monter en puissance (ex : le coup de pied spartiate).
De façon générale, les points de compétence sont une denrée rare dans AC Odyssey : le jeu bloque votre personnage au niveau 50, et à ce niveau, vous ne pourrez pas avoir toutes les compétences.
2 solutions s'offriront alors à vous : le new game +, ou les extensions /DLC, qui permettront de dépasser le niveau 50. Mais là, il faudra repasser à la caisse...
Enfin, un système de forge est présent pour améliorer les armes, mais honnêtement, ça ne sert quasiment à rien.
Ah si, un dernier point important : quelque soit le Move-set pour lequel vous optez (ou switchez), tous sont immédiatement disponibles. Pas besoin donc de développer votre personnage d'une certaine manière pour manier une arme (coucou Dark Souls!).
ET ON JOUE SINON ?
Combats : système de contre, et d’adrénaline.
Maîtriser la barre d'adrénaline (en jaune) s'avèrera primordial
Le système de combat reprend grosso modo les mêmes principes qu'Origins. A savoir un système de combats inspiré de Dark Souls, avec gestion de l'endurance et utilisation de coups spéciaux, déclenchés par une barre d'adrénaline.
Maîtriser l'adrénaline s'avère primordial, car c'est d'elle que dépend le déclenchement des attaques spéciales (qui font du dégât) ou même la compétence de soin.
A l'instar de Darksiders ou God of War, Odyssey vous pousse donc à être toujours offensif, surtout si vous voulez vous soigner.[/b]
Aidez un camp ou l'autre
Summum de ces affrontements épiques, les grandes batailles de territoires vous permettront de prendre part à des affrontements entre les armées spartiates et athéniennes.
Un bon finish dans ta gueule !
A vous de choisir qui vous allez aider à remporter la bataille. De cette issue verra l'influence de l'un des 2 camps l'emporter sur l'autre (ou pas).
Un système qui rappelle légèrement la bataille des gangs de GTA San Andreas, en plus libertaire et plus poussée.
De façon globale : chaque assassinat de soldats, préfets ou membre quelconque de Sparte ou Athènes diminuera l'influence d'un camp face à un autre.
La destruction de ressources (nourritures) ou le pillage des bases et autres places-fortes auront également un impact direct sur l'influence des cités grecques et de l'hégémonie athénienne ou spartiate. A voir si vous souhaitez aider un camp ou l'autre, ou bien détruire l'influence de tout le monde.
A noter cependant que plus vous ferez de tuerie, plus votre mise à prix augmentera et cela nous amène sans transition à notre élément de gameplay suivant : le système de mercenaire
Les mercenaires : relou
Les mercenaires, plus nombreux que jamais : la fausse bonne idée.
Complètement repris d'Origins, qui lui même reprenait l'idée des jeux de Rockstar et plus particulièrement la série des Red Dead Redemption, le système de mercenaire vous amène à traquer ou être traqué par un nombre incalculable et sans fin de guerriers déambulant librement et presque aléatoirement dans le jeu.
Plus vous ôterez de vies, plus la jauge d'alerte augmentera, ce qui fera tout simplement popper un, deux, voire 4 mercenaires en même temps !
Sacs à PV, forts en dégâts, les mercenaires sont des adversaires redoutables mais ont le défaut de débarquer un peu à n'importe quel moment. Si les combats sont intéressants et souvent riches en points d'expériences et équipements, leurs apparitions rendent les choses vraiment pénibles : ils apparaissent en plein combats contre d'autres adversaires et empêchent même parfois les quêtes de se clôturer, tout du mois tant que le combat contre eux n'aura pas pris fin...Relou
Bref, à vouloir augmenter bêtement le nombre d'attaques de mercenaires d'un point de vue strictement quantitatif, Odyssey oublie tout sens d'équilibrage dans ce système qui était plutôt réussi dans Origins. Dommage.
Sachez également que vous n'êtes pas obligés de subir la traque des mercenaires : vous pouvez également devenir le prédateur à la chasse d'une cible.
Enfin, il vous est possible, à tout moment, de payer depuis le menu principal pour remettre la jauge de traque à zéro : ça ne vous exemptera cependant pas des combats qui auraient pu être engagés en cours de route !
Au final la mécanique de la chasse des mercenaires s'avère décevante : elle n'apporte rien en terme de scénario, s'avère redondante, voire alourdissant dans votre progression et les loots qu'elle peut faire miroiter n'a rien de suffisamment singulier pour faire face aux objet amassés lors de la progression principale.
Autant donc s'intéresser à un autre système de traque, bien plus intéressant : le culte de Kosmos.[/b]
Système de traque des membres du Culte de Kronos.
Le culte de Kosmos est la version grecque de "L'Ordre des Anciens" ou, plus tard, des Templiers.
A travers ses nombreux épisodes, la saga Assassin's Creed a développé un corps antagoniste au camp des assassins : celui des Templiers.
Époque antique oblige, les Templiers devaient porter un autre nom, puisqu'ils n'existaient pas encore.
Avant l'Ordre des Anciens d'Assassin's Creed Origins existaient donc le Culte de Kosmos, un Ordre, qui déjà, défendait l'Ordre et le Contrôle, des valeurs chères aux ennemis des Assassins.
Comme dans chaque épisode, ce nouvel ordre sera au centre des malheurs du personnage principal, mais aussi des révélations sur le film conducteur de la saga : les reliques d'Eden.
De nouveaux artefacts de la Première Civilisation sont au centre d'une lutte acharnée.
A travers votre progression dans l'histoire principale, Kassandra ou Alexios devront donc traquer une machination tentaculaire, étendue aux 4 coins de la Grèce antique et dirigeant dans l'Ombre tous les camps opposés.
Il y a un paquet de membres du Culte à découvrir, avant d'atteindre le véritable chef.
Si bien sûr, tous les Membres n'auront pas le droit au même traitement en terme de temps de scène ou de scenarii, il faut avouer que les plus importants permettent d'avoir des micro histoires plutôt sympa.
Enfin, pour l'anecdote, sachez que beaucoup de Membres du culte se déplacent dans le jeu : attendez vous à les croiser (et les tuer) parfois complètement par hasard !
Beaucoup de petites quêtes secondaires
Quand vous avez explorer un tombeau, vous les avez tous exploré...
A travers votre odyssée, vous allez croiser la route d'un nombre très important de personnages : anonymes ou illustres, chaque rencontre va amener à déployer un système de dialogue, avec parfois des choix à prendre. Une façon là aussi d'apporter une orientation à votre odyssée : vous pouvez choisir d'être un personnage vertueux, renommé et admiré, ou au contraire d'être craint, méprisé voire haï.
Hippocrate est un personnage intéressant, ses quêtes Fedex le sont beaucoup moins...
Beaucoup de quêtes servent avant tout à explorer chaque recoin du jeu : camp fortifiés, grottes, bases souterraines ou sous marines temples, palais, villes villages, etc.
Une bonne façon de farmer des points d'expériences donc, puisque chaque découverte d'un lieu dit vous apporte des points, en plus de ceux, conséquents, qui vous sont délivrés à l'issue d'une quête.
Bref, pour l'essentiel, les quêtes secondaires ne sont pas très qualitatives, et plutôt alimentaires.
Elles ont au moins le mérite de permettre d'explorer tous les recoins du jeu.
Cependant, quelques vraies side-quests, plus développées, existent également !
...Et quelques grosses
La Forge, un lieu plein de mystères...
Comme dans tout gros RPG qui se respecte, AC Odyssey a quelques arc facultatifs réellement travaillés en terme d'histoire et de game design.
Oui, je n'arrête plus de faire des photos !
Mention spéciale aux quêtes liées aux créatures légendaires de la mythologie grecque, comme le Cyclope, le Minotaure ou encore l'inoubliable Méduse.
Fini le soin de réalisme des premiers épisodes : l'arc Antique vous fait affronter les créatures de légendes. Une décision déjà prise dans Origins et que l'on voit confortée ici avec Odyssey.
L'entrée du terrifiant labyrinthe du Minotaure. N'y entrez qu'à vos risques et périls...
Chacune des créatures issues des 12 travaux d'Hercule est présente et font office de boss optionnels.
Les affrontements s'avèrent hyper soignés, au point d'être franchement meilleurs que les combats de la quête principale. Bref, je vous les conseille !
Tu sens la plénitude Montessori dans son regard...
Vous pouvez tomber sur des cyclopes lambdas, façon Breath of The Wild...
Ou le Patron, qui là est beaucoup moins sympa.
La quête de la Méduse est franchement stylée et se suit bien....
...Et son combat s'avère assez singulier!
Les batailles navales stagnent trop, beaucoup trop.
Les batailles navales n'ont pas évolué d'un iota et commencent à franchement sentir le renfermé
Feature ô combien plaisante dans AC III puis AC IV : Blackflag, les batailles navales font leur grand retour dans la Mer Egée d'AC Odyssey.
Attention Hérodote : tu vas tomber !
Malheureusement, les petits gars d'Ubisoft Québec n'ont absolument touché à rien. On est dans une version hyper basique du système, qui se paie le luxe d'être le moins développé de la série. Même le "petit" épisode Rogue avait su apporter quelques idées bien à lui. Mais Odyssey semble n'avoir que faire de ce système.
Il en résulte des batailles 1000 fois vues et revues, en moins palpitantes qu'avant car dépourvues d'un armement intéressant : ici, logiquement, point de canon ou autre mortiers, mais juste des arcs et des flèches, que vous pouvez éventuellement enflammé. Famélique.
Rien de nouveau dans les attaques béliers ou de flancs, rien de nouveau dans les contrôles, et toujours le même schéma : affaiblir le bateau adverse, l'aborder, tuer l'équipage et voler ses trésors pour le couler.
Fainéant.
"ÔOOOOO mo bateauuuuuu, tu les le plus beau des bateauuuuuux !!!"
Seul featurette intéressante : la possibilité, comme d'habitude, de personnaliser votre navire au guise de vos trouvailles. Et comme d'habitude chez Ubi, bien évidemment, les éléments esthétiques les plus stylés sont accessibles uniquement par microtransaction. Les Bretons ne perdent jamais le Nord.
Dernier point : il est possible de rameuter des PNJ que vous aurez convaincus après strangulation, (oui oui) de se joindre à votre équipage : 50 nuances de gris ce jeu, je vous jure.
Certains DLC (gratuits) enfin, vous permettront également d'avoir dans votre équipages quelques héros d'autres jeux Assassin's Creed, classés Or . Vous pourrez donc avoir à vos côtés les héros de Syndicate ou encore d'Origins, qui se passent tous deux des siècles après. Tant mieux pour le fun, et tant pis pour la cohérence.
Trop de lieux à visiter
Des centaines de lieux à découvrir, littéralement
Dans Odyssey, il a littéralement des centaines, voire un millier de lieux à visiter : tellement d'endroits, de recoins et de caches à découvrir, que cela peut donner le vertige, voire la nausée. Avis aux complétistes : explorer toute la carte vous prendra plusieurs centaines d'heures.
A noter que comme dans Zelda Breath of The Wild, vous pouvez grimper absolument partout, mais sans contrainte d'endurance.
Une histoire finalement banale
La quête de l'Atlantide : une vraie déception car finalement vendue séparément.
Sous couvert de son éternel principe de vengeance et de son exploration grand public du bien et du mal, Odyssey ne bouleverse en rien la machine Assassin's Creed, faîte de petits coups de génies, de platitudes exaspérantes et d'un esprit pop corn sans prise de tête.
Alexios/Kassandra s'avère être un personnage fort sympathique et travaillé. En revanche, le traitement réservé à des personnages aussi intenses que Périclès, Socrate, ou encore Hérodote, laisse, encore une fois, l'idée qu'Ubisoft ne cherche pas à vexer qui que ce soit ou de prendre quelque orientation ou opinion tranchée.
Il en résulte une histoire bourrée de possibilités, mais finalement jamais totalement abouties car sous exploitées. Un laïus finalement au cœur de l'esprit de la série et qui ne sera en rien remis en cause avec Odyssey.
Comble de la frustration, la fin ouverte sur des DLC payants et une mini conclusion, voulant englober l'ensemble de la saga, mais qui manque, là encore, de coffre : 1000 fois dommage.
Enfin, comme d'habitude depuis AC II : ne parlons pas du fil conducteur de l'animus et du temps présent, c'est une insulte à la narration et au bon goût.
A noter, en dernier point, que des romances sont possibles dans le jeu. Votre personnage s'avèrera tant à voile qu'à vapeur (ou les deux), amant fidèle ou gros libertin. Vous faites vos choix de ce côté là, et ça n'apporte rien d'autre qu'une version personnalisée de votre aventure.
DUREE DE VIE
"Tout ce que je veux c'est rentrer chez moi retrouver ma femme et mon fils" (Général Maximus)
Vous l'avez compris en lisant ce test : il y a beaucoup, beaucoup BEAUCOUP à faire dans AC Odyssey. Peut être même trop. En réalité, l'appréciation est ici purement subjective : pour celles et ceux qui veulent s'évader pendant des semaines, voire des mois, dans une aventure au contenu semblant sans fin, Odyssey est l'épisode qu'il vous faut.
Obtenir la platine, c'est au bas mot, 150 à 200 heures de jeux, minimum.
Sparte est une contrée magnifique, aussi fleurie qu'ensoleillée
Pour les plus énervés en revanche (je ne citerai personne), du genre de ceux qui se mettent la pression parce que 5 autres jeux les attendent dans le mois, Odyssey est un jeu de l'enfer : une aventure remplie autant de contenus qualitatifs que purement quantitatifs et chronophages. Se contenter de faire l'aventure principale, c'est explorer à peine le 1/3 du contenu du jeu. Et honnêtement, c'est un peu dommage, car Odyssey est certainement l'épisode le plus riche de la saga.
CONCLUSION
Une aventure immense, où vous pourrez explorer chaque point d'horizon
On aurait pu craindre qu'après le bide de Syndicate, les petits gars d'Ubisoft Québec se vautrent définitivement avec AC Odyssey. Pourtant, tel un sursaut d'orgueil, l'équipe a su se transcender et aller au bout de la formule du reboot développé par Montréal, mais en le dépassant.
Jamais épisode d'Assasins' creed n'a été aussi fluide, aussi libertaire, aussi gigantesque, aussi rempli de possibilités. Jamais un épisode n'a été aussi beau, aussi techniquement et artistiquement maitrisé en même temps.
Jamais un épisode n'a été aussi inclusif, laissant libre tous les profils de joueurs, à leurs envies et à leur façon de jouer.
Enfin, jamais un épisode n'a fourni autant d'effort pour éviter la répétition, la redite, le remplissage.
Pour autant, AC Odyssey n'est pas parfait : de belles sides quests côtoient de franchement médiocres, un beau système de combat est appesanti par un système de mercenaire posé là sans aucune intelligence ; un scénario n'ayant jamais eu un tel casting de rêve, mais qui ne pousse en rien les murs pour rester bien sagement dans le giron du politiquement correct.
Enfin : jamais l'aventure terre / mer ne s'est avérée aussi souple. Quel dommage cependant que la partie navale stagne de façon évidente.
AC Odyssey est avant destiné à celles et ceux qui accepteront de plonger de 50 à 200 heures dans une Grèce Antique fort bien rendue, et avec quelques vrais bons moments.
Si l'histoire l'empêche d'atteindre le rang de chef d'œuvre, Odyssey s'avère être le volet le plus costaud jamais proposé. Un jeu généreux, trop peut-être, mais clairement un jeu solide, carré, et foutrement gigantesque. Une belle Odyssée en somme.
Modifié en dernier par Twinsen Threepwood le dim. 11 sept. 2022 16:03, modifié 2 fois.
Excellent test ! A quand le dossier complet sur la série ?
A la lecture, j'ai tout de même l'impression que le jeu veut trop en faire pour son propre bien, et c'est sans doute ce qui fait qu'il n'est pas un chef d'oeuvre : terminer le récit par des DLC, abuser des quêtes fedex qui n'apportent finalement rien (à part voir du pays), proposer un système de mercenaires lourd ou un système de bataille navale inchangé...
A côté de ça, le soin attaché à la direction artistique ainsi qu'à un certain souci de réalisme dans les paysages livre de sacrées belles images, qui donnent envie de voyager virtuellement. C'est même plus coloré que la vraie Grèce - les villes antiques y étant en ruines, les villes modernes y étant moches (et un peu en ruines aussi).
Maintenant, va falloir que tu te mettes à AC Valhalla !
PS : J'ai fait quelques petites corrections ça et là au cours de ma lecture.
A la lecture, j'ai tout de même l'impression que le jeu veut trop en faire pour son propre bien, et c'est sans doute ce qui fait qu'il n'est pas un chef d'oeuvre : terminer le récit par des DLC, abuser des quêtes fedex qui n'apportent finalement rien (à part voir du pays), proposer un système de mercenaires lourd ou un système de bataille navale inchangé...
A côté de ça, le soin attaché à la direction artistique ainsi qu'à un certain souci de réalisme dans les paysages livre de sacrées belles images, qui donnent envie de voyager virtuellement. C'est même plus coloré que la vraie Grèce - les villes antiques y étant en ruines, les villes modernes y étant moches (et un peu en ruines aussi).
Maintenant, va falloir que tu te mettes à AC Valhalla !
PS : J'ai fait quelques petites corrections ça et là au cours de ma lecture.
- Twinsen Threepwood
- Messages : 10984
Merci pour ton retour (et tes corrections - désolé je voulais corriger justement ce matin XD) !
Oui, tu as bien résumé : y'a qq trucs un peu rageant, mais au final rien de bien méchant face à l'ampleur du jeu , qui est majoritairement très posititif !
Les développeurs auraient effectivement peut être gagné à en faire un peu moins mais ça plaira aux (gros) complétistes !
Oui, tu as bien résumé : y'a qq trucs un peu rageant, mais au final rien de bien méchant face à l'ampleur du jeu , qui est majoritairement très posititif !
Les développeurs auraient effectivement peut être gagné à en faire un peu moins mais ça plaira aux (gros) complétistes !