Chaque année, SNK nous servait la même popotte, à savoir King of Fighters. A chaque règle son exception, Mark of the Wolves en est la preuve. Suite directe de la série Fatal Fury, ce jeu de baston 2D n’en conserve cependant pas tous les codes. A l’exception de Terry Bogard, les autres personnages sont tous (plus ou moins) nouveaux. De plus, le combat sur 2 plans, marque de fabrique de la série, a été abandonné. Le nombre des combattants (seulement 14 en comptant les boss) est également en baisse, alors qu’à cette époque (en 1999) les autres séries en étaient plutôt à dépasser allègrement 30, voire 40. Pourtant, Mark of the Wolves dégage quelque chose que de nombreux autres jeux de baston (y compris de SNK) n’ont pas. L’animation des personnages est impressionnante, et les décors somptueux. On peine à croire que le jeu tourne initialement sur une Neo Geo ! Les combats sont également très rythmés, rapides, fluides, sans fioritures excessives. L’ambiance générale de Mark of the Wolves en fait un jeu plutôt à part, et forcément plus attachant que bien d’autres jeux de baston. Sans aucun doute possible, le dernier jeu marquant du grand SNK, à découvrir si ce n’est déjà fait !

Ha ! Ce petit Mark of the Wolves ! Quelle joie de retrouver toute cette équipe après de longues heures passées sur les versions précédentes ! Seulement, il n'y a que Terry Bogard qui a survécu au changement. En effet, on se situe ici 10 ans après la mort de Geese, et notre cher Bogard a pris sous son aile le jeune Rock Howard, vous l'aurez compris, fils de l'ancien boss. Plusieurs petits nouveaux pointent le bout de leur nez, comme Kushnood Butt, élève de Ryo Sakazaki ou encore "mes" fils, les frères Kim... Qu'en est-il du jeu ? On se retrouve bien évidemment dans un univers de baston 2D des plus classiques parsemés comme d'habitude d'options totalement inédites. Comme ce "Just Defended", qui vous permet de gagner de la vie au cours d'un match. La zone T.O.P. décidera d'un moment charnière où vos coups feront plus mal. On notera également des Furys plus simples à réaliser, SNK ayant aboli l'ère des combinaisons improbables que seule une poignée arrivait à comprendre (dont moi). Entre une animation affolante, des graphismes toujours plus au top et un son magnifique (ha ! le thème de Grant !), Garou, ultime épisode de Fatal Fury, repousse encore plus loin les limites du genre.

8ème épisode officiel de la série Fatal Fury, Garou - Mark of the Wolves débarque en 1999 avec un casting vieillissant de la série originale et quelques nouvelles têtes. 10 ans ont passé. Rock Howard (fils du méchant iconique, Geese) est initié aux arts-martiaux par un Terry plus âgé qui a troqué sa casquette rouge pour un blouson d'aviateur. Kim est remplacé par ses 2 fils et Mai Shiranui laisse sa place à B. Jenet, une pirate dévergondée. Le gameplay est plus lourd et violent que jamais. La sensation de poids des personnages est vraiment bien retranscrite et la force des impacts est impressionnante. C'est d'ailleurs la véritable force du jeu. Chaque coup porté fait mal et est très bien retranscrit. Un des plus beaux jeux de la Neo-Geo, avec ses furies soignées et ses animations magnifiées par un moteur 2D donnant un ensemble magnifique. Grâce à son système de furie spéciale placée sur la barre de vie, activable une fois atteinte, et sa garde capable de reprendre de la vie, Garou est aussi simple à comprendre qu'il est technique et grisant à jouer. Un intemporel héritage de la grande époque SNK, et plus globalement de la baston 2D à la japonaise.

Ultime épisode de la série Fatal Fury, Mark of the Wolves est une claque à laquelle je n'étais pas préparé. Je retrouve avec plaisir l'emblématique Terry Bogard (sans sa casquette) et fait connaissance avec une toute nouvelle génération de combattants bien classes. Parmi eux, des adeptes, des fils de (Rock Howard, les frères Kim, Butt reprenant le style de Ryo d'Art of Fighting) et des trublions (Hokutomaru, la pirate B. Jenet ou Tizoc, le Zangief au masque d'aigle...). Du beau monde et aucun regret pour ma part. Comme l'indique mes compères avant moi, les coups spéciaux sortent facilement et avec bonheur. C'est rapidement grisant, d'autant qu'il y a un système avec notre barre de vie, nous permettant de sortir des coups dévastateurs à des moments clé. J'avoue être très impressionné autant par le gameplay particulièrement jouissif, que par la réalisation technique. Les graphismes d'une rare finesse se combinent à une animation qui traduit à merveille la frénésie des coups qui s'enchaînent, sans perdre une once de fluidité. C'est un jeu de baston qui a quelques décennies et qui pourtant n'a pas pris une ride. Un titre intemporel de la Neo Geo !