Nouveau départ pour Kratos, nouveau départ aussi pour la série : exit donc le beat'em all, nous voilà devant un action-RPG à tendance semi-ouvert. Le jeu emprunte à tous les grands succès de ces dernières années, de TLOU à Dark Souls, les mets à sa sauce et le fait très bien. GoW transpire le travail bien fait : le jeu est généreux avec le joueur, et le End game est assez conséquent, mais tout n'est pas parfait. L'histoire peine vraiment à surprendre, voire à décoller, et le jeu donne cette désagréable sensation, arrivé un certain moment, de faire durer pour pas grand chose. Heureusement, l'écriture des personnages est excellente, la réalisation tout en plan-séquence est efficace, et le level design est plutôt intelligent (même si répétitif). Comptez 20-25h en ligne droite et le double pour le 100%. Je me dois aussi de souligner le très bon travail de Bear McCreary à la musique. Non, GoW n'est pas un chef d'œuvre : il lui manque cette petite étincelle qui nous faire dire que nous somme devant une grande œuvre, pas sûr que nous parlerons de lui dans quelques années, mais ne vous y trompez pas, GoW reste un très très bon jeu, comme il est trop rare d'en voir.

Après un épisode Ascension qui est loin d'avoir fait l'unanimité, God of War revient avec un épisode tout beau tout neuf, dans lequel Kratos est accompagné de sa belle barbe et de son fils, Atreus. Si la barbe de Kratos ne changera rien dans le gameplay, son fils, lui, se montrera utile, notamment pour aider à combattre les ennemis ou nous donner des indications, comme par exemple combien il en reste à combattre ou encore si l'un d'entre eux est sur le point de nous toucher. Pratique quand on ne peut pas voir ce qu'il se passe derrière nous, puisque la caméra est désormais placée derrière l'épaule de Kratos. Et je dois d'ailleurs reconnaître que j'ai une préférence pour ce point plutôt que d'avoir une caméra dans un angle fixe. Toujours est-il que le jeu est techniquement spectaculaire et que l'histoire se révèle plutôt passionnante, notamment la relation entre Kratos et Atreus. S'il est bien évidemment plus intéressant d'avoir fait les précédents épisodes, les nouveaux venus pourront se lancer dans celui-ci sans se sentir perdus et profiter pleinement de l'aventure. Une belle réussite, un peu comme la barbe de Kratos !

Cet avis sera loin d'être objectif, car un jeu dans un monde empreint de mythologie scandinave, je ne pouvais que l’espérer ! Je n'étais pas de ces joueurs qui adoraient les volets précédents, mais ce jeu m'a clairement mis une claque : de par son scénario, ses références à la mythologie nordique - qui ont été clairement très bien documentés - ou encore son ambiance et ses graphismes phénoménaux, le jeu pousse sans doute la PS4 dans ses derniers retranchements, sans pour autant laguer plus que ça. Une maniabilité aux petits oignons, une OST à laquelle Bear McCreary a participé (les musiques de la série Battlestar Galactica, pour les connaisseurs)... Aucun jeu ne m'avait surpris autant par sa qualité depuis Last of US ! Mais... Que faites vous encore là à me lire ??? Allez !! Courrez vous le procurer dans un magasin de Midgar ! Et plus vite que ça ! Ou j'appelle des Jomsviking pour vous y contraindre !!!

Un peu comme Kratos qui se fait vieux (et barbu) dans sa cabane au fin fond de la forêt, je suis las des batailles. Je me suis lassé des PURS jeux d'action. Et God of War en est un : violent, nerveux, grandiose, le genre à couper le souffle et la circulation sanguine. Le système de combat est intéressant avec l'aide de votre fils, le lancer de hache et la gestion des ennemis que l'on a dans le dos. Mais pour tout avouer, ce que je préfère dans cette succession de couloirs/arènes (dans un simili-monde ouvert), ce ne sont plus ces combats rugueux, par moment répétitifs, ce sont ces moments en bateau, calmes, où l'on a le loisir d'admirer les Neuf Royaumes et les jeux de lumière qui les habillent. Assurément, God of War est une des 7 merveilles de la PS4. Dans un cadre folklorique fascinant, il est magnifique et inspiré de bout en bout, et l'animation des personnages est incroyable de justesse. Quand bien même ce type de jeu ne me correspond plus, la mise en scène, impressionnante, et la relation père-fils, touchante, m'ont permis de m'accrocher coûte que coûte à ce God of War.

La braise semblait éteinte, mais voilà que, sans prévenir, la série God of War renaît de ses cendres, brandi par Sony comme une énorme claque à Microsoft. S'il s'agit bien d'une suite en terme d'histoire, la saga démarre ici un nouveau cycle et un véritable reboot de la licence. Exit le beat'em all chevronné et homérique : place un jeu d'action aventure mélancolique, teinté de RPG et reprenant, pour l'essentiel, la part belle à The Last of Us de Naughty Dog, studio qui exerce ici une énorme influence. Kratos est vieilli, meurtri, taciturne. Il vit désormais caché dans les contrées du Nord, caché du regard du Dieu Odin et de ses sbires. L'aventure sera caméra au poing, dans un plan séquence ininterrompu et terriblement impressionnant de maîtrise de par sa mise en scène et sa technique : même les temps de chargements sont parfaitement camouflés, mis à profit pour du temps narratif. GOW chérit son univers, son contenu foisonnant, sa DA sublime, sa musique péplum, ses personnages et surtout, leur relation. Le tandem Kratos / Atreus remplit parfaitement son office. On s'attache vite à eux. Certes, je regrette cette caméra trop proche en combat, mais le voyage restera mémorable. Bravo.