Grandia n'est pas franchement un mauvais jeu. Il a même offert d'excellents souvenir à nombre de joueurs de manière toute à fait légitime. Mais rien à faire, avec moi, la magie ne prend pas. J'aurais bien entendu pu passer au-dessus de sa bande son anecdotique ou de ses personnages peu attachants pour que m'envahisse l'ingéniosité de cet excellent système de combat (l'un des meilleurs, tous RPG confondus, soyons honnête) mais rien à faire, cette aventure me laisse complètement de marbre. Pire, deux éléments bien précis suscitent en moi un dégoût profond. Le "moins" agaçant : des doublages US abominables (on peut toujours couper le son sans perdre grand chose). Le plus énervant, cette espéce de 3D que l'on trouve également dans des jeux comme Xenogears et que je trouve particulièrement peu claire. Bref, je ne garderai pas un souvenir impérissable de Grandia et l'on trouvera bien mieux sur chacun des supports où il est disponible.

Il ne va pas être évident de donner un avis sur cette merveille qu'est Grandia. Par où commencer ? Je ne reviendrai pas sur l'intrigue du jeu, si ce n'est que ce jeu m'a fait vivre les plus beaux frissons du monde du RPG ! Les personnage sont attachants, il y a un vrai lien entre chacun d'eux, renforcé lors des phases de campement où on y voit les protagonistes interagir. L'histoire d'au moins 70 heures est juste magnifique, et le système de combat est à mon avis le meilleur qui ait pu être créé à ce jour. On n'est pas là juste à bourriner la touche attaque pour faire avancer le combat, car celui-ci oblige le joueur à vraiment réfléchir à la bonne action à faire pour pouvoir gagner. Les musiques quant à elle sont magnifiques : même si on n'est pas tout à fait du niveau d'un FF, elles collent bien, et le jeu reste très agréable à regarder. Je conseille à tous les amateurs de RPG de faire ce jeu, il serait bête de rater un telle pépite !

Arrivé en 1er lieu sur Saturn dès 1997, Grandia est un RPG de Game Arts, le studio à l'origine des Lunar sur Mega-CD. On y incarne un couple de personnages attachants, Justin et Feena, autour duquel va se construire un récit nous emmenant au-delà du bout du monde. Dans le monde d'Elencia, cohabitent machines à vapeur et cités cyclopéennes abritant les secrets de la civilisation d'Angelou, oubliée et perdue depuis des temps anciens. Notre couple d'aventuriers - rappelant le duo Nadia et Jean de la série de Gainax, "Nadia: The Secret of Blue Water" - va se frotter entre autres rebondissements à l'empire de Garlyle et tracer son destin jusque dans un final splendide. Le jeu, bien que très linéaire, est fort par sa 3D colorée et offre une exploration agréable ainsi qu'un système de combat tactique et prenant. Il est basé sur une barre de progression des ennemis et des personnages, qui selon vos actions offrira ou non une issue rapide des combats. Les musiques de N. Iwadare, le scénario rythmé par de nombreux moments forts, de sublimes panoramas illustrés et des cinématiques fort jolies pour l'époque, renforcent l'ambiance unique de ce RPG iconique de la génération PS1-Saturn.