Tout d'abord, il y a l'astéroïde Kew peuplé de Growbots. Et puis il y a Nara, une jeune Growbot, apprentie capitaine, envoyée sur une des 6 stations de défense en orbite autour de l'astéroïde. C'est alors qu'une attaque met à sac la station... Voilà pour le pitch. Pour le reste, Growbot défie la logique toute terrienne en nous faisant jouer à l'aide d'un synthétiseur de la fleur musicale, alors que Ventrétoile, l'ours blanc au ventre ouvert sur une vaste galaxie, et ses hologrammes, se gave de confiture solaire. Point and click proche de Machinarium dans l'esprit, Growbot ne révolutionnera pas le monde des énigmes, ces dernières étant plutôt simples, mais il sait nous les vendre à sa manière. En plus d'être magnifiquement illustré, le jeu court-circuite les attentes dans l'agencement des puzzles et d'un point de vue narratif, associant l'improbable au capillotracté, et parvient à créer son propre espace-temps poétique, à la fois sans compromis, mignon et précieux. Un jeu haut perché, le genre qui tutoie les étoiles et la comète de Halley.