Souvent à l'initiative des meilleures idées d'Ubisoft, le studio de Shanghai, auparavant cantonné aux tâches ingrates, démontre ici tout son savoir-faire dans la reprise du projet I Am Alive. Arlésienne notable, le jeu de survie a subi un total reboot. Après un terrible tremblement de terre, le monde n'est plus. Un homme traverse les États-Unis pour rentrer chez lui après un an de périple, afin retrouver sa femme et sa fille. On croise des survivants tentant de rester en vie dans un cauchemar de ruines, de poussière et de violence. Les graphismes sont très faibles, le brouillard sert à la fois de cache-misère et d'éléments de gameplay ; les contrôles, rigides, manquent de précision. Et pourtant, ça marche. Comment ? Par une dimension artistique ultra maîtrisée, un level design qui fait mouche et des phases de jeux constamment renouvelées. Un bijou d'ambiance, réaliste, dur, et parfois, terrible de cruauté. La gestion de l'endurance dans les phases d'escalade est une idée excellente, tout comme le choix cornélien d'aider les survivants ou de conserver ses maigres ressources pour soi. Et que dire du mode survie, et de sa mort définitive, qui vous teintera d'effroi. Bonne surprise !