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Wizzy
LA TORGNOLE HIRSUTE !
C'est difficile de mettre des mots sur l'expérience Infini. Barnaque, le développeur canadien, nous embrouille dès lors que l'on pose nos yeux sur ces visuels complètement barrés : un imbroglio de dessins au crayon gras sur fond d'écran Windows 95. C'est repoussant, et ça se pose là en matière de folie. Premier contact, le jeu perturbe avec ses labyrinthes mouvants et ce perso qui chute sans fin (c'est sa peine, le pauvre), réapparaissant d'un bout à l'autre de l'écran. Difficile a priori de prendre tout ça au sérieux et pourtant, Infini fait montre d'une immense ambition et s'avère dantesque. A travers plus de 100 niveaux (très relevés), les nouvelles possibilités vont parfaire l'expérience. La plus emblématique d'entre elles étant de zoomer pour camoufler un obstacle qui nous dérange en plein écran, et de dézoomer à un autre endroit pour atteindre la sortie... J'estime deux ou trois puzzles ratés à force d'outrances avec la logique (les passages avec la chienne), d'autres, comme ceux jouant sur la profondeur, culminent en termes d'inventions et de surprises au-delà de la stratosphère ! Du jamais joué et des vertiges maintes fois répétés dignes des plus grands jeux du genre.