Lorsque le livre de l’amour entend la prière et les pleurs d’une jeune fille concernant le divorce de ses parents, il n’en faut pas plus au bouquin pour transformer le couple en figurines afin d’essayer de sauver leur couple. Si l’histoire en elle-même se laisse suivre avec quelques jolis moments, elle est surtout prétexte pour mettre en route une aventure uniquement coopérative concoctée par le studio Hazelight (A Way Out, Brothers) et autant dire qu’ils ont frappé fort, très fort. Tout du long de la dizaine d’heures qu’il faut afin de venir au bout de l’aventure, le jeu va déployer une inventivité que je n’avais pas vue depuis très longtemps dans un jeu vidéo : tour à tour jeu d’action, de plate-forme, d’aventure, etc. Le jeu propose toutes les 20 minutes au maximum une nouvelle idée de gameplay afin de ne jamais ennuyer le joueur et ainsi de relancer l'intérêt du titre. Le tout, en ayant l’intelligence que les deux personnages soient complémentaires et ayant toujours quelque chose à faire. It Takes Two est mené tambour battant, sans jamais une seule fois ralentir. C'est un jeu brillant et un véritable plaisir de tous les instants, un chef d'œuvre !

Je comprends mieux, après y avoir joué, tous les suffrages que ce jeu a pu obtenir. Jouable exclusivement en coop (en local ou en ligne), It Takes Two nous propose l'aventure de deux parents, en pleine procédure de divorce, enfermés dans les poupées de leur enfant. Se rapprocher pour mieux se séparer ?... Le jeu tient du petit miracle constant, alternant sur de longues heures de jeu les séquences à un rythme effréné et les idées de partout, avec une fluidité qui laisse pantois. Gameplay asymétrique, complémentarité des persos, la coop (avec parlante et éclats de rire) est juste jubilatoire. Tout est pensé jusqu'au moindre petit détail dans le décor, avec lequel on va adorer interagir. Tout est parfaitement mis en scène, jusqu'à ce superbe ralenti, millimétré, d'une gigantesque explosion qui va conclure de manière admirable une phase de course totalement improbable. C'est Michael Bay au pays des jouets : du grand spectacle, jouissif, auquel je ne m'attendais pas avant d'y jouer.