Développeur indépendant, Nifflas a signé dans les années 2000 de petites perles vidéoludiques, douces et rêveuses, qu'il proposait sur son site en libre téléchargement. Bouffée nostalgique passée, je me suis enfin décidé à jouer à l'ultime jeu de la série des Knytt : Knytt Underground sorti en 2013 sur Steam. Plus qu'une suite, il s'agit d'une synthèse de ses productions, réunissant à la fois la part d'exploration de Knytt et le jeu de bille façon Within of the Deep Forest. Pour se sortir de ce labyrinthe de plates-formes, on pourra alterner entre Mi, une ado amie des fées, et Bob, une balle rebondissante. Sous ses dehors minimalistes, Knytt Underground va provoquer, chez le joueur qui s'y risquerait, un vertige durable. Sans prévenir, le 3eme chapitre de l'aventure nous réserve en effet une aire de jeu démesurée, composée de 1800 salles (1500+300 salles secrètes) toutes connectées les unes aux autres. Le jeu devient alors une véritable expérience d'open-world, exigeante et pleine de surprises, avec des quêtes prenant un malin plaisir à nous perdre davantage. Un jeu obsédant pour ma part, à la fois poétique et délirant et qui dépasse l'air de rien l'entendement.