Sorti en 1999 sur cette bonne vieille Playstation, l'Amerzone est un jeu qui m'a toujours intrigué, voire fasciné. J'ai saisi l'opportunité de me lancer dans cette aventure avec ce remake, qui se présente dès les premiers instants comme un hommage à Benoît Sokal, l'auteur BD à l'origine du premier jeu, décédé en 2021. Le point and click, remis au goût du jour, affiche de jolis paysages ainsi que des cinématiques pour dynamiser nos actions. Mais il se joue à l'ancienne, sans possibilité de se mouvoir librement, avec des interactions limitées dans le décor. Aux énigmes classiques (à base de mécanismes comme dans Myst), s'ajoute la gestion de notre principal moyen de locomotion : l'hydraflot. L'engin, modulable, transforme l'aventure en un grand voyage et confère au jeu un charme unique. Au fil des notes que l'on trouve jusque dans les profondeurs de la jungle, se dessine également une fable bien sombre sur les abus des hommes, qui s'avère être toujours autant d'actualité. Pensée aux développeurs du studio Microids Paris qui ont appris leurs licenciements quelques semaines avant la sortie du jeu.