Tout commence dans une décharge où notre petit robot est en pièces détachées. 1er tableau et 1ère énigme, comment faire agir une tête de robot sans son corps ?... L'aventure nous perdra ensuite avec tous nos membres dans les bas-fonds d'une drôle de ville de robots. Des références, Machinarium n'en manque pas. Le click and play rappelle avec bonheur les Day of the Tentacles et Monkey Island avec des écrans fixes et des animations cartoons (les robots sont délires). Même l'aide de jeu (des indices quand on est bloqué), disponible à tout moment, se matérialise dans une Game Boy destroy sous la forme d'un petit jeu en noir et blanc. Mais toutes ces références sont des clins d’œil car Machinarium, avec son ambiance rêveuse dans un univers de rouille, s'en extirpe brillamment. Les énigmes farfelues qui jouent sur les différentes tailles de notre robot (il peut se compresser ou s'étirer) n'appartiennent qu'à lui. Et ce décorum poétique sur vieux papier jauni, cette musique sensible et atmosphérique sont uniques. Notre boîte de conserve se dirige, petit pas à petit pas, vers des territoires vidéo-ludiques qu'on a trop peu l'habitude de voir et qu'on devrait voir plus souvent.